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DE HENRI IV. 763 abstenir ou continuer l’ollice cy—devant commencé pour leur resta- blissement. ' Il semble, par ce que Sa Sainctete vous a dict que je la voulois brider en sa volonte pour les promotions, qu’Elle ayt quelque envie. de franchir le sault que nous apprebendons ; mais vous aves bien laict aussy de luy declarer absolument, si Elle en vient là, ce que vous . ` estes resolu de faire pour ma reputation ; ce` que j’estime debvoir _ I tenir lieu en son esprit et operer pour Elle et pour moy tout ensemble. V Que si, neantmoins, transportée de mauvais conseil, Elle excedoit en ~ ce ifaict les bornes d’un perencommun, vous soaves le commande-, ment que vous_aves receu de moy. Je persiste cependant tousjours à desirer que vous tenies la main que les subjects que je luy ay recom- `mandez soient advancez au degré du cardinalat, à la premiere pro- motion, selon l’ordre et la forme que vous ay cy-devant escript, quand le nonce m’aura faict entendre ce dont il aura este chargé sur ceste congwgation de cardinaux. r Pour le livre du roy de la Grande Bretagne, vous seres esclaircy de ma volonté. Je me feray informer de la qualite du livre de cest ` advocat Bochet, dont Elle laict plaincte, aflin, s’il y a chose qui merite, _ y faire pourveoir ainsy qu’il convient. U r _ Je suis au reste bien content du procede qu’aves tenu avec l’am- bassadeur d’Espagne en la ceremonie de la commemoration du pere Ignace, ayant eu esgard d’y maintenirsi exactement et resolument_ lerang qui m’est deub, ainsy que j’ay appris de la lettre qu’en aves _ escripte au s' de Villeroy, et d’aultres que le cardinal Dellin et les' de Marquemont ont envoyées deçà sur ce subject ; dont je vous sçay gré, et m’asseure que cy-apres vous ne laisserés passer aucune occa- j sion publique ou privée, que vous ne rendiés preuve de vostre cou- ' rage et allection à mon contentement. ‘ Depuis les dernieres que je vous ay escriptes, le president Richar- dot m’est venu trouver de la part des archiducs de Flandre, qui m’a faict entendre de leur part leur intention estre d’obse‘rver. de bonne foy la trefve nagueres faicte et conclue avec les Provinces-Unies des I ~ ' 96.