Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome7.djvu/773

A 756 . LETTRES MISSSIVES ` ' - IGO9. — 27 Aoûr. Orig. — Arch. du duc de la Force. Imprimé. —— Mémoires de la Force, publiés par M. le marquis de la Grange, t. Il, p. 2536. — [A M. DE LA FORCE.] . Mons' de la Force, J’attendois de faire response à la vostre du Vlllc . de cestuy-cy, que je fusse à Paris, pour, sur icelle, prendre une bonne _ resolution par l’advis de mess" le chancelier, de Sully et de Villeroy, comme j’avois commandé à Lomenie de vous mander en accusant la reception d’icelle, à ce que vous n'en fussiés en peine ( à quoy je nfasseure qu’il aura satisiaict); mais ayant tout- presentement receu la vostre du Xllle à Oleron, et consideré ce que vous me mandés par 'icelle de la response que vous aves liaicte aux deux principaux de la ville de Jacques], depputez vers vous, comme voisins de ceux d’Anço et d’Aspe, sans vous avoir apporté lettres du vice—roy d’Arragon, je l'ay ` fort approuvé, et trouve fort bon que ceux d’Aspe prient ceux d’Ole~ ron de traiter de leur part avec les dicts depputez de Jacca pour ceux d’Anco, après que vous les aurés bien instruicts, et qu’ils leur lacent entendre que lorsque le dict. traicté sera pariaict, et que ceux d’Anço l’a.uront faict ratifier par le vice-roy d’Arragon, ils oflrent de leur part . de le vous faire ratifier : ainsy, Yadvantage qu’ils pensoient prendre 'Q pour ne vous avoir apporté de lettres du dict vice-roy, ne sera point considerable, et mes subjects auront eu raison de l’injure qu’ils auroient cy—devant receue. Je ne puis imaginer qu’iIs croyent le bruict qu’ils font courre, que je les veux attaquer par la Navarre ; cependant ayés bien l’œil ouvert à ce que, sous ceste ombre de traicté, ils neutre- prennent quelque chose par surprise, car, par voye ouverte, je ne l’es— — time pas ; me tenant adverty de ce que vous apprendrés importer à mon ` service, allin que sur le tout je vous face entendre ce qui sera de .1na volonté et de mes commandemens : et sur ce, je prie Dieu, ' C’est Jacca, ville d’Aragon, dont il est question dans dautres lettres.