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LETTRES MISSIVES


tentement. Sur ce, nous prions Dieu qu’il vous ayt, Tres chers et bien amez, ensa saincte garde. Escript à Fontainebleau, le llJ° jour i de juin 1609. _ HENRY., rormn. 1609. — 3 wm. — VI". "' Imprimé. Ambassades de M. de la Bodcrie, t. IV, p. Sing. [A M. DE LA BODEBIE, . •P AMBASSADEUR EN ANGLETERRE.] Mons' de la Boderie, Devant la reception dela vostre, que vous avés escripte au s” de Puisieulx, du XXV11° du mois passé, mes sub- jects de la ville de Dieppe m’avoient apporté le placard laict par le ` roy de la Grande Bretagne pour la deilense de la pesche du harang le j long de ses costes. Ils m’ont represente Yimmemorable possession de laquelle ils jouissent de la pescherie, qui ne leur a jamais esté de- battue ny traversée jusquà present, le notable interest qu’ils-ont à ceste nouvelle ordonnance, qui tireroit apres soy la ruine certaine de leurs familles, et m'ont supplie et requis que par mon auctorité et par A l'amitié que j’ay avec le dict roy, j'en empescbe l’ell’ect. Sur quoy j’ay veu ce_que vous a declaré le grand tresorier du desir de son maistre à me donner contentement en ce faict, si je jugeois avoir occasion de me plaindre de ceste defense ; ce qui me fait vous escrire ` ' la presente comme prince desireux par tous moyens honestes et li- cites de procurer le bien et advantage de ses subjects, afin que vous enparliés au dict roy, au dict grand tresorier et aux aultres ministres qu’il sera besoin, leur declarant combien ceste nouveauté apporteroit i de dommage à mes subjects, et que c’est chose chut ils sont en pos- session de si long temps que je ne pourray justement les abandonner ; en une requeste si Iegitime ; _par tant que je le prie de le mettre en consideration, et n’en admettre l’us’age au dommage et prejudice d’iceulx. Et d’autant que la saison du mois de juillet approche, en