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688 i I LETTRES MISSIVES

me lasser plus. Je me porte bien, Dieu mercy, me rejouissant que je vous voirray bientost : .J’en ay une extresme envie, ce sera sans faillir samedy. Je vous donne le bon soir et un million de baisers. Mr le conestable vous garde un pinson presque tout blanc.

HENRY.

[1609.--22 Mars.]

Orig. autographe. — Collection de M. Feuillet de Conches.

[A LA REINE.]

Mon cœur, Je ne passeray plus que ceste journee sans vous veoir ; le temps m’a plus duré qu’à vous. Le chevalierl faillit arsoir à estre fouetté. Tous ses parens vinrent pleurant à moy pour avoir sa grace, si pitoyablement, que Frontenac et le vieux Baranton se mirent à pleurer si fort, qu'ils nous en firent faire de mesme de rire. Je m’en vais courre le cerf. Il fait si beau que je crois que, si le temps continue, vous viendrés à Chantilly. Bonjour, mon cœur, je vous baise un million de Fois.

HENRY.

En marge, de la main du Dauphin :

Maman, papa m’a permis de vous baiser icy très humblement les mains.

_ Lo1rs’

’_, Le chevalier de Vendôme, second fils troit à écrire à ce jeune prince pour luy _, de Henri IV et de Gabrielle d’Estrées.` faire voir sa faute ; et Malherbe disoit ’ Sur la manière dont Louis XIII, étant qu’il estoit cause que Monsieur le Dau- dauphin, signa dabord son nom, \TaIle- phin avoit nom Louys. » mant des Beaux nous a conservé l’anecdote Si Iobservation de Malherbe eut l’elI’et suivante, dans son historiette de Malherbe. immédiat que rapporte Tallemant, ce ne « Le Roy luy montra une autrefois la pre- dut pas être au sujet de la première lettre, miere lettre que Monsieur le Dauplxin, de comme il’le dit, car on trouve ci-dessus puis Louys XIII, luy avoitescritte, etQ ayant plus d’une mention de lettres du Dauphin I remarqué qu’il avoit" signé Loys sans u., àson père, et l’on voit parles mots ajoutés ` il demanda au lioy si Monsieurle Dauphin ici de sa mainÉlqu’iI signait encore Loys. avoit nom Loys. Le Roy demanda pour- Quantà sa plus ancienne lettre qui nous quoy, — «Parce qu’il signe Loys etnon soit parvenue et qui, remontant évidem- Louys. » On envoya quérir ccluy qui mons- ment à sa première enfance, est antérieure