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I DÈ HENRI IV. I 685 _ l 6()9. — 12 MARS. I I Orîé. - Arch. des Pays-Bas, liasse dite Loopcnde. Copie transmise par M. fambassadeur. . A NOS TRES CHERS ETIBONS AMYS, ALLIEZ ET CONFEDEREZ LES SIEURS ESTATS GENERAUX DES PROVINCES UNIESI DES PAYS BAS. Tres chers et bons amys, alliez et confederez, Nous avons tous- jours eu en singuliere recommandation tout ce qui touche aux enfans du feu s' prince d’Espinoy, pour ce qu’ils sont nos subjects, comme estans nez dans nostre royaume et appartiennent de parenté à nostre . cousin leduc de Sully, qui est l’un de nos principaux serviteurs ; . ayant à ceste occasion cy-devant faict tout ce que nous avons peu envers les archiducs, pour leur faire rendre leur bien detenu par la comtesse de Ligne leur tante, dont toutesfois n’avons peu obtenir qu'une bien petite portion, non tant par le refus des dicts archiducs, qui estoient assez bien disposez, que par fobstination de la dicte r . comtesse, qui dit tenirce bien comme confisqué sur leur pere à` l’oc casion de ce qu’il a tousjours suivy vostreparty. Neantmoins, il y a cinq ou six ans qu’ils furent conseillez dese contenter de ce que la dicte comtesse leur voulut rendre ; pour ce qu'ils estoient en telle necessite, destituez de tous leurs bi_ens, qu’ils n'avoient aultre moyen u de vivre ; qui fut cause qu’ils firent une transaction avec elle, et pour peu quicterent tout. Mais estansimineurs d’ans, et leur tante appuyée et favorisée de fauctorité du souverain soubslequel les biens sont I, assis, il est certain que telles transactions ne leur peut prejudicier ; et quand les autres confiscations seront revocquées et chacun remis . en son bien pendant la trefve, il est raisonnable qu’eux en jouissent aussy. Sans laquelle esperance, et qu'advenant un traicté generaf les dicts enfans ne laisseroient de rentrer en tous leurs autres biens, nous I . ne leur eussions jamais permis d’accepter ce peu qui leur fut lors offert. Or comme c’est chose tres juste qu’ayés soin des enfans qui sont nez d’un pere qui est mort à vostre service, et qu’il vous tour- neroit à blasme si leur bien estoit perdu à ceste occasionI, nous vous