SOMMAIRE HISTORIQUE
1606 (suite).
Un Français, qui avait proposé au duc de Savoie d'attenter à la vie de Henri IV, est livré au Roi par le duc, vers le 20 septembre. La cour continue à résider à Fontainebleau le reste de ce mois et le commencement du suivant. Le 18 octobre, le Roi fait un voyage dans le Gâtinais, avec la Reine, pour visiter le canal de Briare.
Le différend entre le Pape et les Vénitiens s’augmente au point de devenir l’événement principal de l’Europe. Au milieu d’octobre, le Roi charge le cardinal de Joyeuse de se rendre à Rome, sous le prétexte d’y reprendre la protection des affaires de France, mais dans le but véritable d’y travailler à un rapprochement, que va préparer déjà le cardinal du Perron. Ce dernier part le 27 octobre ; le cardinal de Joyeuse quelques jours après, mais en voyageant avec plus de lenteur. L’Empereur et le roi d’Espagne interviennent de leur côté d'une manière toute différente, en excitant le Pape à la guerre. Le comte de Fuentès, commandant les forces espagnoles au Milanais, menace les frontières des Grisons. Une grande agitation règne dans l’Italie.
Parmi les personnes qui reçoivent alors des marques de la protection royale, on peut citer Jérôme Goulu, professeur de grec, le poète des Yvetaux, précepteur du duc de Vendôme, et le jeune Armand du Plessis, nommé à l’évêché de Luçon.
Après quelque temps de refroidissement, la marquise de Verneuil reprend tout son empire sur Henri IV, dont la passion pour elle semble même augmenter.
1607.
Vers le commencement de l’année, M. de Refuge remplace M. de Caumartin comme ambassadeur en Suisse. Le 8 janvier, consistoire sur l’affaire de Venise. Paul V y exprime des intentions belliqueuses et fait connaître
