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, DE HENRI IV. ' l_ 675 ' pereur, lequel de son costé chevira aussi dillicilementdes Bohemiens ' ‘ de la mesme creance, si les autres exigent par force du dict Mathias — ' ce qu’ils pourchassent. " i Quant aux affaires des Pays Bas, nous avons tant faict que le’s i — Estats des_Provinces Unies se sont enfin accordez unanimement d’en- _ tendre à une longue trefve sur les ouvertures et conditions que mes deputez et ceux de mon frere le roy de la Grande Bretagne conjoinc- ‘ tement leur ont proposées et conseillées de nostre part. Mais il semble _ maintenant que les Espagnols, contre l’advis et le desir des archiducs ' de Flandres, aient deliberé faire relfus d’engager le nom et la foy de _ leur roy en ce traicté, et specialement de recognoistre et declarer les A dicts Estats pour gens libres sur lesquels ils ne pretendent rien, comme vous sçavés qu’il leur a esté offert et promis par les dicts archi- ducs, tant en leur nom que de celuy du dict roy d’Espagne, 'au com- i mencement qu’il a esté parlé de faire la dicte trefve. Et ce qui m’a le plus estonné est que les ministres des dicts roys et archiducs ont dict avoir esté donné esperance en Espagne de la part du dict roy de _ la Grande Bretagne, qu’il feroit tant envers les dicts Estats des dictes Provinces Unies, qu’ils accepteroient une trefve de vingt ans, sans faire . _ mention de la dicte liberté. Car, comme les ambassadeurs du dict roy ont, par leur conduicte envers les dicts Estats, donné toute occa- _ sion de croire que son intention a tousjours esté de leur procurer . A i ce tiltre de liberté, ainsy que _i’ay faict de mon costé, jlayiesté scan- V dalisé et marry des propos qu’ont tenus les dicts Espagnols de cestc ' mutation, laquelle aussy a esté depuis ouvertement desadvouée et condamnée par le dict roy de la Grande Bretagne et ses conseillers ; de sorte que je veux croire qu’elle a esté inventée exprés et indus- l trieusement par ceux qui veulent rompre les dicts traictez, et mesmes, semer de la zizanie et mauvaise intelligence entre moy et le dict roy. Mais j'espere qu’il en adviendra tout le contraire, puisque leur artifice ' est esventé ; estant bien resolu, pour mon regard, de nlapprouver la' ' dicte trefve qu’avec la cession de la dicte liberté, en la forme qui a esté convenue. Car ç’a esté le seul fondement sur lequel jlay basty le ` Ss.