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LETTRES MISSIVES
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i [1.608.] — XXI". i Orig. autographe. — Biblioth. de l’Arsenal, Mss. Histoire, n° 179, t. II. i [A LA MAHQUISE DE VERNEUIL.] . Ce.n'est pas paresse qui vous prive de mes nouvelles ; mais la creance que cinq années nfont comme par force imprimée, que vous ne m’aimés pas. Vos eiiects ont durant ce temps-là esté si contraires à vos paroles et a vos escripts et, disons plus, à l’amour que vous me — debvés, qu’enfin—vostre ingratitude a accable ma passion, qui a plus resiste que D’CllS'l. sceu faire dans tout aultre. Vous ressouvenant combien de peines _j’en ay portées, s’il vous reste tant soit peu diat- fection, vous debvés en avoir du regret. Je tiens en une chose de la divinité, que je ne demande que la conversion, non la mort. C’est à vous à parler françois là-dessus ; que j’entendray tousjours fort vo- lontiers, estant ma langue d’inclination. Si vous avés le diable au corps, attendés là; si quelque bon diable vous possede, venés à Mar- coussis, où, estant plus pres, les eiiects s'en cognoistront mieulx. î