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LETTRES MISSIVES


l . I [IGOS.] — XVII"". Orig. autographe. — Biblioth. de l’Arsenal, Mss. Histoire, n° l79, t. ll. [A LA MARQUISE DE VEHNEUIL.] Vous montrés bien, mon cher cœur, vostre naturel par vostre lettre, qui, au lieu d’estimer et cherir les demonstrations de mon af- fection, les appelles appasts pour tromper. Ainsy perdray-je toute ma vie tous les devoirs que Je vous rendray, mesmes celuy-cy, pour qui . ce porteur va vers vous. Dieu veu1lle que non, que d’oresnavant vous me payés selon mon merite. Vendredy partiront d’icy les equipages our aller uerrir mes enfans ; mard ils seront à Paris. Je rends P (I .Y P _ demain medecine, et vendredy commence à prendre les eaux. Je vous donne le bonsoir et un million de baisers. [1608.] 4- XVIII ==< =. Orig. autographe. — Biblioth. de i’Arsenal, Mss. Histoire, n° 179, t. .ll. [A LA MAHQUISE DE VERNEUIL.] J’ay assez tesmoigné de soin de vous quand vous vous en estes rendue digne, les marques vous en demeurent ; et vous m’avés osté ce que vous m’aviés baillé de plus cher. Ce sera à vostre premiere veue que je vous monstreray que je ne puis perdre de bataille ny contre les hommes, ny contre les femmes. Venés demain à Cha- renton. Je ne fais que d’arriver de Montfort, ou un cerf me mena hier. Je suis tout malade, et prendray medecine demain, pour sa- medy jouir de vostre presence, que je tiens plus cher que vous ne merités. Je vous donne le bonsoir et un million de baisers.