s' de Sainct-Germain espouse la dicte fille, si elle l’a agreable et le
consent ; mais au deffault de cela, je desirerois y favoriser le‘baron de
la Force, pour l’affection que je luy porte, à son pere et à sa maison,
et pour ce que je crois certainement que ce mariage-là seroit fort
sortable et que ce seroit le bien commun des parties ; ce que je de-
sire pour ma part que vous representiés au dict de Sainct—Germain
et à sa femme, afin de les disposer àfagreer, en cas que la dicte
lille face difficulté et refuse d’admettre leur fils, et les asseurant,
qu’ils feront chose qui me sera tres agreable, comme vous ferés de
la pouvoir faire reussir à mon contentement. Et parce que j'ay en-
tendu que l’on en avoit engagé d’autres 'à la mesme poursuicte, aliin
de traverser celle du s' de la Force, faites entendre à ceux-là q, u’ils
me feront deplaisir de s’y embarquer, et que ce sera s'opposer à
volonté, puisque jay entrepris d’y porter et favoriser le dict s' de la
Force ; et tant ferés qd’ils s’en departent. Si, estans mal conseillez,
ils faisoient refus de me complairei vous les y traverseriés en favori-
sant en tout et partout le dict s' de la Force, aprés que le dict de
Sainct-Germain aura esté econduit. Et d’autant que mon intention
n’est de rien faire en cecy dont l’on puisse avec raison et justice se
plaindre, j’ay commandé estre envoyé sur les lieux un des maistres
des requestes ordinaires de IDOD hostel, pour informer plus particu-
lierement de la volonté de la dicte damoiselle et de l’advis de ses
parens sur ce subject, pour aprés en ordonner ainsy qu’il sera equi-
table. Mais je seray tres aise que le mariage du dict s' de la Force
et de la dicte damoiselle, au deffault de celuy du dict s' de Sainct-
Germain, se puisse faire du gré et oonse_ntement du dict s' de Sainct-
Germain le pere et de la dame de Sainct-Germain, mere de la dicte -
fille, sans estre necessaire d’e1nployer les maistres des requestes, ny .
y proceder par aultre voye ; car comme ils sont tou§mes serviteurs,
que jlaffectionne grandement, _i’aurois grand plaisir et contentement
qu'ils s’en accordassent amiablement ; estimant que le dict mariage
en seroit plus heureux, et aussy que ce seroit le bien et advantage °,
de ceux qui appartiennent a l'une et à l’autre partiefle vous prie
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LETTRES MISSIVES