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[1608.] — 22 OCTOBRE.- V'?‘°. _ Orig. autographe. — Papiers de feu M. le comte Roy. _ A MON COUSIN LE DUC DE BOUILLON, _ mnrscrm. on rames. ` Mon amy, J’ay retenu le comte jusques à ceste heure, pour les i raisons qu’il vous dira et que vous entendrés par mon autre que j'ay U commandé à m' de Villeroy de vous escrire. Ceste-cy sera pour vous ~ asseurer de la continuation de mon amitié, et que je me porte bien, una femme et toute ma famille, et que je seray bien ayse de vous _ veoir le plus tost que vous pourrés. C'est pourquoy je vous prie de venir, asseuré que vous serés le bien venu et veu de moy, qui vous aime comme vous le sçauriés souhaiter. A Dieu, mon amy. Ce xxif oc- tobre, à Fontainebleau.
' [1608.]—— 23 ocroema. — I". Imprimé.— (Economies r0_y«les_, édit. orig. t. III, ch. 26. [AU DUC DE SULLY.} Mon amy, J'ay apprins que ce que demande Conchinel est quelque chose que _i’ay accordé à mad° de Verneuil. Cest pourquoy je vous ' C'est ainsi qu’on appelait à la cour ce prince, Concini, appuyé du crédit tout- Concino Concini, mari de la Galigaî, puissant de sa femme, accumula les ri- femme de chambre favorite de Marie de chesses, les charges, les titres et les hon- Médicis, et qui est si fameux dans l'his- neurs avec Yimprudence d’une ambition toire du règne de Louis XIII sous le nom insatiable. Il acheta le marquisat d’Ancre . [ de maréchal d’Ancre. Son père était se- et la baronnie de Lésigny, fut conseiller crétaire d`état du grand-duc de Toscane. d°état, gouverneur de Péronne, Montdi- Venu en France à la suite de Marie de dier, Roye, Amiens, lieutenant général Médicis, en 1600, il avait été naturalisé pour le Roi en Picardie, premier gentil- en 1601. Malgré l’aversion que Henri IV homme de la chambre, maréchal de _ avait pour lui et sa femme, il ne l`éloigna France, quoique sans aucun service mili- pas de la Reine. Aussitôt après la mort de taire. Enfin il venait de joindre à cette
