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. DE HENRI IV. 605 i prises de vous et me dit, riant, que si la princesse de Contyl luy avoit veu lire vostre lettre, elle seroit bien en peine, car elle se tour- ., mentoit tellement de tout, qu’elle ne s’esbahissoit si elle estoit aussy mesgre. Envoyés donc vostre carrosse et ce qu’il faut pour les masser, ils seront mercredy à Chaillot, n ayant voulu qu°1ls clemeurassent à ' ' 7 É Paris, pour les flux de sang qui y courent. Jenvoyei ay quelqu un de mes gentilshommes avec eulx. Le duc de Mantoue nous vient voir lDCOgI1lll 3VCC (.IUHI‘3l'}l.€ chevaulx de poste ; SGTEI le XX]': de CC l'1'10lS C lCy. Comme IIOUS I`€l.O’llI‘I]€I’Ol'lS à P3I’lS, jô HC VOUS ID3I1(lCI`3.y POU? renvoyer nos marmots à S‘—Germain. Aymés—moy bien, mon cher Cœul`, et j8 VOUS jUI’B (IUE VOUS PESLBS de Hlûy autant (IUE VOUS le fustes jamais. Je vous donne le bon soir et un million de baisers. ` ° Louise Marguerite de Lorraine, fille Lorsqu’il fut mis à la Bastille, leur liaison U de Henri de Lorraine, duc de Guise, et notoire lit exiler la princesse de Conti de Catherine de Clèves, était sœur du due dans son château d’Eu, ou elle mourut de _ de Guise d’alors, et nièce du duc de chagrin le 30 avril lôgl, deux mois et Mayenne. Elle s`était trouvée enfermée demi après Yarrestation du maréchal. dans Paris avec sa mère lors du fameux La princesse de Conti fit servir son es- • siège cle 1590, et, très-jeune encore à prit cultivé et sa grande expérience des cette époque, elle avait déjà commencé le galanteries de la cour à la composition de cours de ses nombreuses galanteries. Dès deux opuscules historiques très connus que sa mère fut revenue à la cour, elle se et fréquemment consultés avec utilité. Le trouva au plus épais de toutes les intrigues principal est l'H£stoirc des amours du grand ` amoureuses, avant et après le mariage de Alccmdrc, où elle s’est elle—même dési- Henri lV, et enfin elle épousa, en 1605, gnée sous le nom de Milagardc, en clon- François de Bourbon, prince de Conti, nant à entendre que Henri IV, épris de dont elle devint veuve en 161li. Quelque ses attraits, fut sur le point de Vépouser ; temps après elle contracta, dit-on, un ma- cela peut sembler trèsrontestable. Elle a riage secret avec Bassompierre, de qui traité le même sujet avec moins de liberté elle avait eu un lils naturel qui fut connu ile détails, mais d'une manière directe et sous le nom de M. de la Tour. Elle avait en s'aIl’ranchissant de l’emploi de noms pour secrétaire le poete Malleville, par supposés, dans l'autre opuscule, intitulér qui elle lit célébrer en vers passionnés Histoire des amours dc Henri IV. l'ardeur de son amour pour Bassompierre.