eSpoUSeI‘a vostre Sœlll`. Vous ne moy niavons ceste croyance. Je VOUS
donne le bon soir et vous conjure de m’aimer bien, comme je fais
vous de tout mon cœur, que je baise un million de fois. _
` A [ 1608. — visas LA MI SEPTEMBBE.l — II"".
A . Orig. autographe. — Biblioth. de l'Arsenal, Mss. Histoire, n° I79, t. II.
[A LA MABQUISE DE VEHNEUIL.]
l\/.IOI] CIÃl€I‘ CCBUI", JG IIlOI1S'lI'3y 3I‘SOII` vostre ICl.lÈI‘C à ID3. I`8.I'DC, luy
demandant advis de de que je vous respondroisg je la regarday au
visage si je verrois de l’emotion quand elle lisoit vostre lettre, comme
d’autres fois _i’avois veu quand l’on parloit de vous ; elle me respondit
sans aulcune altération que j’estois le maistre, que je pouvois ce que
je voulois, mais qu’il luy sembloit que je debvois vous contenter en
celal. Tout le reste du soir elle fut fort joyeuse, et parlasmes par re-
galanterie qui ont fait de lui, en quelque mais fréquemment utile à l'histoire des
sorte, un type de séduction irrésistible. douze dernières années de Henri IV et des
' Dès son entrée à la cour, il fut l’objet de vingt premières du règne de Louis XIII.
la faveur la plus marquée, et il s’y main- Le maréchal de Bassompierre mourut su-
tint pendant plus de trente ans ; mais à bitement le 12- octobre 16/t6. ll ne se
Yapogée de la puissance de Richelieu, ses maria point. Ses assiduités auprès de
liaisons avec la princesse de Conti et avec Marie de Balsac, sœur de la marquise de
d’autres partisans de la reine mère lui at- Verneuil, n'aboutirent qu`à une intimité
tirèrent la disgrâce du cardinal, qui, ` en dont il rappelle, dans ses mémoires, la
Février 1631,1le lit mettre à la Bastille, notoriété assez scandaleuse. Le fils qui en
d’où il ne sortit qu’après la mort de ce résulta [`ut Louis, bâtard de Bassompierre, `
5 ministre, en janvier 16liS. Il mit à profil. mort en 1676, après avoir été abbé de
cette longue détention pour écrire ses cé- Saint-Volusien de Foix, de Saint-Georges
' lèbres mémoires, ouvrage d'une lecture de Bocherville, et premier aumônier du
attrayante, parfois un pen romanesque, duc d’Orléans, frère de Louis XIV.
, ‘ Il s'ensuivrait que Marie de Médicis la Galigaî, on peut supposer qu’elle trou-
était parvenue à remplacer les plaintes et vait peu de convenance et d'égards dans i
` les reproches par la dissimulation. Mais, de telles expériences du Roi.
dans Yintimité de ses épanchements avec
Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome7.djvu/621
Cette page n’a pas encore été corrigée
6(lü
LETTRES MISSIVES