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d’honneur et de grace a _un cavalier de ne s’arrester, que de se piquer de tels ressentimens. Au moyen de quoy je veux qu’en luy presentant la dicte lettre de creance, que je luy escris sur ce subject, vous luy declariés l’estat singulier que j’ay tousiours faict de son merite, egal au desir que jay de rechercher ses bonnes graces par les services que son affection et sa vertu me convient de luy rendre ; qu’en general fay _ bien faict profession d’honorer les dames,' mais que lesrares parties et qualitez qui reluisent en sa personne mlobligent de la servir plus particulierement que nulle aultre ; que pour preuve de ceste mienne inclination, de laquelle la continuation me sera aussy chere que tres agreable, jela prie d’estre marraine de mon lils le duc d’An_iou, afin que recevant ceste faveur de ses il se rende un jour d'autant plus susceptible de l'education que je luy donneray de l’honorer et servir à l’exemple du pere. Et d’autant que fay appris qu’elle faisoit difficulté sur la preseance qu'elle apprehendoit de ma sœur la royne Marguerite, marraine de mon fils le duc d’Orleans, pour jouir de ce contentement je pourvoyeray que la ceremonie des dicts baptesmes soit separée et distinguée de quelques jours, pour y observer la diffe- rence qu’elle a monstre desirer. Vous luy dires aussy que _i’ay com- mandé à mon ambassadeur residant a Venise de faire pareil office a l’endroict de ces Seigneurs, pour estre parrain mon dict fils d’An_jou, desquels _i’ay faict election comme de nos amys communs, et qui, je 111`asseure, recevront ce tesmoignage present, à gage pour Yadvenir de nostre amitié. Vous accomplirés donc ceste charge avec les termes les plus convenables que vous pourrés adviser, pour luy donner asseu- rance de ma bonne volonté et prendre celle de la sienne en mon endroict, telle que je la desire. Ce pendant je prie Dieu, Mons" de la Boderie, qu’il vous ayt en sa saincte garde. Escript a Fontainebleau, i le XXV1ljcjI.llI`11608Q HENRY. ` I ., ns 1~u1¤1=v11.ts. .
