role, mandés-moy ce qui en est. Mon fils le Dauphin et ma lille se _
portent bien à ce soir mieux_qu’ils n’ont faict ; mais ils sont tellement
endormis que je crois qu’ils couvent la rougeole. Mon Hls d'Orleans
se porte aussy mieux qu'il n'a faict il y a quinze jours. A Dieu, mon
amy. Ce xv° may, à Fontainebleaul.
. HENRY.
‘ [1608.]-- 16 MAI.— Iœ. I
Imprimé :- (Economies royales, édit. orig. t. III, ch. 22.
[AU DUC DE SULLY.]
Mon amy, Je ne suis pas sans peine, ayantiicy tous mes enfans '
malades. Ma fille de Verneuil a la rougeole, mais elle s’en va es-
teincte, avec peu de lievre ; si bien que dans deux ou trois jours je .
pense qu’elle sera guerie. Mon fils le Dauphin eut hier deux vomis-
semens, avec un peu de lievre et un assoupissement avec mal à la
gorge, qui fait croire aux medecins qu'il couve la rougeole. Hier au
soir ma lille aisnée commença à avoir un peu de fievre et eut aussy
i un assoupissement ; toutesfois elle n’a laissé de reposer ceste nuict.
Mon lils d’©rleans a tousjours la Iievre continue, mais un jour plus
forte que lautre, et il semble qu’elle soit une double tierce. Vous
devés croire si avec tout cela je suis sans peine. Hier je receus la
vostre ; iapprouve ce que vous me mandés touchant le nonce, pour
l’alfaire duquel luy a parlé madame de Mercœur, et crois que si elle
est bien mesnagée, elle pourra reussir à mon contentement. Je vous
donneray tous les jours advis de la santé de mes enfans. Ce pendant
vous ferés part de ceste-cy à m' le chancelier. A Dieu, mon amy. Ce, _
xvf may, à Fontainebleau.
‘ Cette lettre et les quatre suivantes étaient dé la main du Roi.