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DE HENRI IV. " 5l17 i donc le subject de la presente et le commandement que je vous feray par icelle, que vous executerés avec telle discretion et opportunité que ma bonne et sincere intention soit admise et receue pour le prix- i qu’elle merite. ‘ i .l’ay encore voulu fortifier ceste action d’une autre ouverture que - _i’ay faicte de ma propre bouche, premierement au dict s' de Guerne- trot, dcpuis à leur ambassadeur, sur la naissance du dernier fils que Dieu 1n’a donné le jour de Sainct Marc passé, qui est telle que je leur i ay dict que _j’ay le desir de prier la dicte royne de vouloir, estre mar- raine de mon fils en son baptesme, et appeller avec elle la republique de Venise, afin de l’obliger et servir la dicte dame et affectionner la , I dicte republique aprés moy et comme moy, et que _i’en rechercherois volontiers l’un et lautre quand je scaurois que la dicte dame l’auroit agreable ; les ayant prie de s’en informer et m’en eclaircir. Je leur ay adiousté que _j’avois cy-devant destiné pour mon fils d’Orleans la royne Marguerite, ma sœur, et les ligues suisses. Les dicts ambassadeurs et de Guenetrot ont faict demonstration de bien recevoir la dicte ouverture ; toutesfois ils m’ont laissé quelque doubte de Papprobation (Ficelle, à cause de la preseance dlentre les dictes roynes ; tellement ' que vous nlen parlerés encores à personne par delà, mais mettrés peine de descouvrir ce que la dicte royne en sentira, sur l’advis que les dicts ambassadeurs et de Guenetrot en donneront, afin de m’en advertir, comme vous feres de toutes les circonstances que vous re- marquerés en tout ce qui se dira et se fera touchant la susdicte recon- ciliation et recherche d’amitié entre la dicte dame et moy, qui prie Dieu, Mons' de la Boderie, qu’il vous ayt en sa saincte garde. Escript ' à Paris, lo1x° may 1608.

HENRY.

ma maurvnar ;. _ Sg. `