DE HENRI IV. 533 paix, du repos et de la seureté que nous leur avons procurez. Ce qui ne se peut mieux faire, selon les apparences humaines, que par la grace que Dieu nous a faicte de nous donner une heureuse lignée, et mesmement d’enfans masles, sur l'esperance que nous avons qu’ils maintiendront le renom de leur pere, et que, comme ils succederont quelque jour en nos biens, ils nous ressembleront en eflects advan- tageux au bien de cest Estat ; en sorte que nostre resjouissance doit estre secondée de celle de tous nos subjects en general, puisque la principale commodité leur en revient ; à quoy, pour vostre regard, nous voulons croire qu’i1 n'est pas besoing de vous convier davantage. Nous vous dirons seulement que, comme de nostre costé nous sommes entierement disposez de rendre graces infinies à sa divine bonté de tant de faveurs qu’il luy plaist de nous departir de sa main liberale, vous soyés diligens de faire le semblable de vostre part, afin que tous ensemble nous puissions nous rendre dignes d’une longue jouissance _ d’icelles, et pour cest eH’ect que vous faciés chanter le Te Deum en la maniere accoustumée, avec toutes les plus grandes demonstrations d’alIegresse qu’il vous sera possible. Donne à Fontainebleau, le xxv° _ jour d’avril :608. e
i on LOMENIE. [1608.] — 2,6 Ivan,. I Imprimé. — OEconomies royales, édit. orig. t. III, cli. 2 1. [AU DUC DE SULLY.] Mon amy, .l'ay veu le duc d’EsguiIIon ‘, et suis demeuré content des propos qu’il m’a tenus dela part de son pere et de la sienne, en- ‘ Henri de Lorraine, duc d'Aiguillon, plaça dans la charge de grand chambellan pair de France, fils aîné du duc de de France. Ileutensuitele gouvernement Mayenne et de Henriette de Savoie, était de Guyenne et reçut le collier du Saint- née lezo décembre 1578. Il devint duc de Esprit en 1619. Il fut tué au siège de Mayenne à la mort de son père, qu'il rem- Montauban, le 17 septembre 1621.
