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LETTRES MISSIVES


_ [1608. — 18 AVBIL1.l—I11m°. Imprimé. — (Economies royales, édit. orig. t. III, ch. 20. [AU DUC DE SULLY.] Mon amy, J'ay receu ce matin vostre lettre, fort aise qu’ayés verilié ceste belle action. Elle passe bien plus oultre que les tiltres que luy donnés 2, car c’estoit un assassinat, si Dieu n’y eust remedié 3. Hé! uel tem s il avoit chois _, au sortir de faire ses as ues! Je vous , Y P (1 reitere donc le commandement que je vous avois fait par la Varenne, et m’asseure que vous n'oul ;nierés rien à Iexagerer, et faire voir à quoy cela m'obligcoit. Mon fils d’Or1eans a esté fort malade ceste apres—disnée. Il luy a pris un frisson le plus violent qu’il se peut, _ avec cfextresmes vomissemens d’où il a receu soudain après beaucoup de soulagement. Il a fort bien tete depuis et dormy bien coyement, et à son resveil s’est mis à rire et chanter et puis s’est rendormy. Les medecins disent que ce n'est rien. Je vous en manderay demain au matin des nouvelles ‘*.

HENRY.

‘ Date fournie par un ancien manuscrit six ans, écrivit à madame de Monglat, , des (Economics royales. — Cette lettre etait leur gouvernante, ce pclitbillet, qui nous dela main du Boi. est parvenu en original (Béth. 9138, ' Sully, qui aimait les princes de la f. 50): maison de Lorraine, cherchait toujours à « Mamanga, je vous prie de me mander ` leur servir de défenseur lorsque le Roi des nouvelles de mon frere d’Orleans, car s'irritait contre eux. ‘ jay grand envie d’en savoir quelque chose “ On a déjà vu ci-dessus quelque chose à lin de le dire au Roy mon pere et à la de cette affaire dans une lettre du 15 avril. Reine ma mere. Je me recommande de ° C'est probablement au sujet de cette tout mon cœur à. vos bonnes graces. indisposition du jeune duc d'Orléans, que ELIZABETH.» la princesse sa sœur aînée, alors âgée de