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DE HENRI IV. 515 n’a esté, si tost que oeluy que _i’ay commencé à bastir en ma maison _ de la Flesche sera parfaict, selon le desseing que le pere Hierosme a veu, lequel est ja fort avancé, ainsy qu’il vous representera. Davan : tage, vous m’avés donné telle fiance de vostre ailection au bien de ma Couronne et à mon contentement particulier, et ceux de vostre com- pagnie, que je veux que ceux que vous enverrés cy-aprés en mon Royaume pour servir aux colleges et maisons qui sont et seront. à l’advenir fondez et establis, qu’ils soyent estrangers et non François, i y soyent admis, et receus aux dicts _colleges et maisons, tout ainsy que mes subjects, sans qu’il soit besoing qu’ils obtiennent de moy une ` speciale permission par escript pour en faire comme il a esté pra— tiqué _iusqu’à present. De quoy fentends par la presente que les dicts envoyez, tant pour le present que pour l’advenir, soyent et demeurent dispensez, me contentant, au lieu de cela, que vous me faciés informer iidelement et exactement auparavant par le pere Coton ou celuy de . la compagnie qui residera auprés de moy, de quelles nations seront les dicts maistres, de leurs noms, merites et qualitez. Pareillement, si contre mon esperance il advient qu’aucuns de la dicte compagnie acceptent cy-aprés des maisons ou colleges en mon dict R.oyaume sans ma permission, contre les dellenses faictes par l'edict du susdict restablissement, je seray content que ceux—là seulement soyent privez des dicts colleges et maisons¢qu’ils auront ainsy acceptez sans ma permission, sans que la dicte compagnie deschée et soit privée des autres graces que je luy ay accordées et pourray accorder cy-aprés en mon dict Royaume, ainsy qu'il est porté par l’edict du dict restablisse- ment de vostre compagnie, de la rigueur duquel _i'ay à ceste fin trouvé bon dispenser et dispense la compagnie par la presente ; me reposant et confiant sur la preuve que j’ay _ja faicte de l’aiTection et du respect que la dicte compagnie porte à mes intentions et sur le particulier soing que vous avés dela maintenir en ce devoir. Mais je me promets, si aucuns de la dicte compagnie sont si mal advisez d’accepter les dicts colleges et maisons sans ma dicte permission, qu’ils seront telle- ment privez et corrigez par vous, que l’exemple de ceste correction 65.