m'ont esté representées par mon ambassadeur et par vos dernieres
lettres, comme par toutes vos actions, et principalement sur l’evesché
de Metz; mais je suis tres marry de ce que Sa Saincteté ne m'a pas
octroyé la grace entiere que je luy ay demandée; car je crois cer-
tamement que Dieu eust esté servy de l’evenement d'icelle par vostre
bon moyen, et qu’elle eust produit des effects non moins utiles au
repos public de mon Royaume que necessaires pour mon contente-
ment particulier et à la concorde que je desire establir et laisser en
ma maison. Mon ambassadeur vous dira les commandemens que je
luy reitere et mes intentions tant sur ce subject que sur les autres qui
se presentent : par tant que je m'en remets à luy, pour priér Dieu vous
avoir, mon Cousin, en sa garde. Ce xxvnj® mars, à Fontainekleau.
° HENRY.
[1608.]— 28 mans. — IE.
Orig. autographe. — Musée Britannique, Mss. additionnels, vol. 6873, fol. 87. Transcription de M. Delpit.
À MON COUSIN LE CARDINAL BOURGHESE.
Mon Cousin, Mon ambassadeur m'a escript la peine que vous avés prise pour disposer Nostre Sainct Pere à m'octroyer la grace que je luy ay demandée pour-mon fils de Verneuil; de quoy j'auray à jamais souvenance et me revancheray en toutes occasions. Mais 1l faut que _je vous dise que je me persuade que Sa Saincteté m’auroit retranché d'ycelle ce dont je l'ay requise pour mon entier contentement, si vous n’y aviés employé, vostre creance envers Sa Saincteté selon mon expectation; car mia demande n’est si extraordinaire, modifiée et re- - glée comme elle est, qu’elle deust estre refusée à un premier et plus affectionné fils de l'Eglise pour un bien et repos public, et pour les aultres considerations qui ont esté representées par mon dict ambas- sadeur. C’est pourquoy je vous prie de nouveau de moyenner que Je reçoive de Sa Saincteté par vostre entremise la susdicte grace en- tiere, ainsy que je l’aÿ requise, pour les raisons que vous repre-
