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DE HENRI IV.


[1608. — 28 mars. ] — F°°.

Orig. autographe. — Collection de la reine Marie-Amélie.

[À LA MARQUISE DE VERNEUIL.]

Mon cher cœur, Je commenceray par vous dire que, comme la rougeole a paru à nostre fils, la fiebvre l’a quitté. Il en a esté tout cou- vert; mais elle s'en va. Dans trois jours il courra partout. Soyés donc quitte de ceste peine-là. Pour le fait de Mets ?, venés icy dimanche, M. de Villeroy vous y, attendra. Vous avés tort de croire plustost dés advis de gens qui n’entendent rien en telles affaires que les miens, qui suis pere et plus sage que vous, que je baise un million de fois.

. [1608.] — 28 mars. — 1%, | * Orig. autographe. — Biblioth. de la ville de Metz. Envoi de M. Clerex, bibl'othécaire.

[AU CARDINAL DE GIVRY.]

Mon Cousin, Je suis tres content de vostre affection et obeissance en toutes choses qui coricernent mon contentement et service, qui

! C'est-à-dire la négociation relative à la nomination du pelit marquis de Ver- neuil à l'évêché de Metz. Villeroy écrivait

sur ce sujel à Sully, le 29 mars : « Nous*

avons desjà gaigné ce poinct avec le Pape, qu'il a recogneu que le chapitre de Metz a droict délire et postuler l'evesque, tant par vacation que par resignation, et mesme pour l'administration; de sorte qu'il faut que le dict chapitre parle pour le cardinal de Givry, soit qu'il doive dés à present avoir le tiltre de l’evesché, ou la susdicte administration , comme l'on peut colliger du memoire dernier envoyé de Rome, que j'ay mis es mains du Maire; ce qui doibt rendre plus forte et considerable la raison que vous m'avés escript devoir estre ad- joustée à la depesche que nous faisons à

ni

Rome, afin d'induire le Pape à accorder

dés à present à monsieur le marquis de Ver- neuil le tiltre du dict evesché. Au moyen de quoy je ne fauldray à la y employer et faire valoir, suivant vostre advis et le desir de madame la marquise, de tout mon pou- voir. Je suis seulement combattu d'une consideralion : c'est que si le dict chapitre : a le droict susdict d'elire et postuler, aussi est-il obligé par le mesme privilege d'elire et postuler personnes idoines suivant Îles

.canons et loix del’Eglise : ce qu'ils n’ont

faict en la personne de mon diet sieur le marquis, à cause de sa naissance et de son bas aage. Partant il est necessaire qu'il soit dispensé de l'un et de l’autre defaut, et il n'y a que le Pape qui le puisse faire : en quoy consiste nostre difficulté. Car il accorde bien dés à present la dis- pense du premier, maisil refuse le dernier. »