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LETTRES MISSIVES

. fortunez des aultres moyens qu’Elle y a employez, avec ce que y pourra apporter la presence du dict cardinal de Joyeuse, nous doib- vent donner esperance d’y pouvoir operer avec quelque utilité. _ Don Francesco de Castro estoit enfin party de Gayette pour son voyage de Venise ; mais l’on tient maintenant que c’est plus pour adoucir ‘ et pacilier ce dilierend que pour l'aigrir et le rendre dillicileg le mesme nous estant mande d’Espagne, et qu’il a esté mande à leurs ministres en Italie de contribuer ce qui depend de leur charge pour cest eflect. Ils ont au commencement faict divers eliorts pour eschaujer les parties,.- les diviser et pronter de leurs divisions ; mais elles ont esté jusques à pre- ' sent bien conseillées de s’abstenir des actes d’hostilité et de recher- cher toutes voyes daccommodement. Ce que voyant les dicts minis- tres ne leur estre reussy, ils veulent maintenant changer de style et les convier à ce qui est plus eloigné de leurs intentions. Je prie Dieu, Mons' de Fresnes, qu'il vous ayt en sa saincte et digne garde. Escript à Fon- i tainebleau, le xx11_]°jour de novembre 1606. ‘ HENRY. nnursnr. [1606.] — 2 g Novrurnr. imprimé. — Economies royales, édit. orig. t. III, p. yi. . [AU DUC DE SULLY.] . Mon amy, Hyer je rece-us par la voye de la poste vostre lettre du xxv1_]°, par laquelle vous me donnés advis de l’arrivée de mon cousin de Rohan à Paris, laquelle j’avois `desjà entendue par ce porteur. Je - persiste en la resolutionque je vous ay dict que je voulois tenir en son arrivée, qui est que, le jour avant que [arrive la Paris, vous l’en— voyés à Rosny ou en quelque aultre maison ; que ce pendant vous faciés cognoistre à tout le monde le desplaisir que vous avés de ce qu’il m’a desobeyl, et que luy tesmoigne le regret qu’il en a. Pour mon ' Il était allé, sans Yagrément du Roi, fut M. de la Force qui ménagea son retour •P servir dans l'armée du prince Maurice. Ce à la cour, où son mérite et le crédit du