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LETTRES MISSIVES


quoy faviseray à pourveoir avec vous quand vous serés de par deçà, comme nous ferons aussy pour ce qui concerne le parlement de Dijon, approuvant que nous leur donnions un temps prefix dans lequel ils satisferont à ce qu’ils ont promis, ainsy qu’il est porté par vostre lettre ; nous en resoudrons ensemble quand m' le chancelier et vous serés icy. J’avois desjà sceu farrest que le dict parlement avoit donné pour llextinction des creues sur le sel, devant que j’eusse receu vostre lettre, ayant commandé au baron de Lus, quand il est party, de leur ‘ desclarer le mescontentement que j’ay de leur entreprise, ann qu’ils y pourvoyent. Ce pendant, vous avés bien fait de casser au conseil leur arrest. _ J’ay veu et considere l’ofI’re pour le rachapt d’une portion de mon domaine. Je ne desire 'estre esclaircy sur ieeluy que de deux J choses : la premiere, que nous sçachions à quel domaine il pretend s’adresser, et l'autre dans quel temps il pretend racheter les cent cinquante mille livres de bonnes debtes ; car ils pourroient s'adresser a tels qui jouissent de mon domaine, auxquels il ne seroit à present à propos pour mon service estre touché. Vous cognoissés aussy bien que moy ceux qui sont de ceste qualité ; au moyen de quoy je desi— rerois qu’il eclaircisse mon conseil de ces deux points, et s’ils ne veulent s’en declarer à mon dict conseil, au moins que m" le chan- celier, etvous avec moy, le sçussions, afin de considerer si nous approuverions tous les rachapts qu'ils nous proposent. Je vous prie donc de mettre peine de scavoir tout cela (feux, car, au demeurant, fapprouve leur offre telle qu’elle est portée par leur dict memoire, asseuré que vous scaurés bien pourveoir à la seureté necessaire pour l’execution de ce qui sera accordé., _ J’ay veu l’estat que vous m’avés envoyé des pieces d’artillerie qui _ ont esté fournies autrefois pour armer les galeres. Je loue en cela vostre diligence en la recherche que vous en avés faite. Quand je vous verray, nous resoudrons s’il sera bon d'en faire poursuicte. J’ay trouvé fort mauvaises les defenses faictes par le juge de Saumur ; c'est une grande hardiesse qu’il faut reprimer, ainsy que vous avés C