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DE HENRI IV. 379 donné un arrest en iceluy, par lequel il est ordonné que la commis- sion que j’ay cy-devant faict expedi er en Languedoc pour la recherche du maro d’or demeureroit sursise, lequel n’est encore signé, je vous Fais ce mot pour vous dire que je ne veux quil soit signé, que pre- mier je ne vous aye veu, ou ordonné de ce laire, et ouy de vous les raisons ont meu ceux` de mon conseil à donner le dict arrest ; et en cas qu’il fust signé, donnés ordre qu'il ne soit expédié. J'escris mesme chose à m' le chancelier, afiin ique dïme commune voix ma volonté et intention soit suivie. A Dieu, mon amy. Ce xxv° octobre, à Fontainebleau. '

HENRY.

- [1607.] —— So ocroens. Imprimé. — (Economies royales, édit orig. t. III, chap. :5. [AU DUC DE SULLY.] ‘ Mon amy, J’ay reoeu vos trois dernieres lettres, auxquelles je res- pondray par ordre. Je suis bien aise que vous ayés envoyé un commis de Tespargne pour pourveoir à plusieurs menues depenses qui se pre- sentent. Si l’evesque de Carcassonne vous asseure de faire reussir la proposition qu’il vous a faicte, je suis d’advis que nous luy bail- lons, non l’arrest du conseil qu’il demande, mais les lettres missives pour tesmoigner l’asseurance que nous luy avons accordée ; et quand m' le conestable sera icy, comme il doibt estre bientost, je me pro- mets que nous luy ferons trouver bon ce que nous en aurons faict. Je m'attendois tousjours bien que les Montigny se trouvroieng innocens de ce dont ils estoient’accusez’. Il faut faire justice de leur accusateur ; à quoy je me promets que m’ le chancelier pourvoira. Quant au marc d’or, je suis bien aise que vous ayés retenu l’arrest de surseance que mon conseil avoit donné, non que je veuille approu- ver l’abus que vous avés soeu secommettre en la levée des deniers, à ‘ Cette longue lettre était de la main du Roi, ainsi que les deux billets précédents. ’ Voyez ci dessus, p. 308 et 309. ` A8. n