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LETTRES MISSIVES


[1607.] — 18 ocrosne. . Orig. autographe. — B. I. Fonds Béthune, Ms. 9128, Fol Sg. [A LA MARQUISE DE VERNEUIL.] Je ne pensois point, en vous mandant que vous seule pouviés chan- ger mon humeur merancolique en joye, vous ollenserg aussy peu en vous tesmoignant le desir de vous cherir et le deplaisir d’en estre privé. Ce n’a jamais esté mon intention ny ne l’est encore de vous empescher de prier Dieu, tant s’en fault ; je l’approuve extresme- ment. Vous dictes que ma merancolie ne procede de vous ; je ne vous en ay pas accusée ; et n’en ayant subject du monde, il est tout evident qu’elle procede de la rate ; pour à quoy pourveoir, je viens de prendre . medecine. Vous- me mandés que vous voulés vivre autrement que de coustume ; _j’ay trouvé ce style bien rude, pour ne vous en avoir donné occasion. Si vous continues, vous me lerés resouldre à ce qu’il vous I plaira. Je vous baise, en toute humilité, les mains. Ce xvuf octobre. [1607. — visas ms 20 ocrosne.] . Orig. autographe. — Collection de la Reine Marie-Amélie. [A LA MABQUISE DE VEBNEUIL.] I .1’ay receu vostre lettre. Il est vray que dimanche nous resolumes d’empIoyer une heure à establir une facon de vivre qui nous appor- tast plus de contentement que vostre ingratitude et inegualité ne nous en avoit donné depuis quatre ans '. Pour cest ellect, je m’y en allay ' C°était en 1603 que la marquise fut Henri IV se sentit même plus subjugué arrêtée pouravoir oonspiré avec sonpère et que jamais dans ees années 1607 et 1608. son frère, qui furent condamnés par le Lïnsolence de la favorite semblait croître parlement. La faiblesse du Roi l’ayant en proportion de son empire. La Heine soustraite alors à la justice, elle reprit, était poussée à bout. De là les tergiversa- avec son ascendant, la tyrannie de son hu- tions de Henri IV, ses langoureuses do- ‘ meurlantasque et de son esprit redoutable. léances et ses el}`orts impuissants pour se- Nous HVODS remarqué Cl•d€SSUS que COUCT un 1.Cl. joug.