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DE HENRI IV. 373 nous appartiennent comme seigneur foncier ; mesmes que depuis quelques temps les officiers de fadmirauté se sont ingerez de faire bastir un edifice dans nostre ville de Donquerque, qu’ils font servir pour mettre les prisonniers de Padrnirauté : ce que nous ne voulons et n’entendons estre toleré ny souffert, attendu qu’en nostre dicte ville il ne peut y avoir aucunes austres prisons que les nostres, e’s— quelles de tout temps et ancienneté on a accoustumé de mettre toute sorte de prisonniers. C’est pourquoy nous vous escrivons la presente, à ce qu’au plus tost que faire se pourra vous ayés à faire recherche particuliere et recognoissance des dictes usurpations et entreprises, et d'icelles dresser memoires et instructions, lesquelles seront mises es mains du s' Meillant, nostre grand bailly, en nos dictes terres et seigneuries, pour estre par luy portées et envoyées au s' de Berny, nostre agent prés les archiducs, auquel nous avons escript particulie- rement et chargé de faire toutes instances et poursuictes requises et necessaires pour estre remis en nos dicts droicts et auctorité. Nous _ sommes aussy informez des frais de justice excessifs qu’on fait porter à nos fermiers, et d’autres frais desquels nous ne sommes tenus ny nos dicts fermiers pareillement. De quoy nous vous avons bien voulu advertir aflin qu’à fadvenir ils soyent moderez et reglez, en sorte que nous n’eu ayons plus de subject de mecontentemerit : et nous assen- rans que ne manquerés à ce que dessus, et que vous veillerés autant que vostre devoir vous convie sur la conservation de nos dicts droicts et auctorité, nous ne vous ferons plus longue lettre, sinon pour prier Dieu, Chers et bien amez, vous avoir en sa saincte et digne garde. i Faict à Paris, le xf jour <l’octobre 1607. ' HENRY. ne smmvuis.