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_ DE HENRI IV. 295 J . fais, en attendant, celle—cy, combien que je n’en ay aulcun plus grand G subject que pour vous dire l’estat de ma santé, qui seroit fort bonne . sans ceste mauvaise goutte, de laquelle je ne puis encore avoir entiere raison, non qu’elle soit fort douloureuse, mais il tombe toutes les ‘ nuiets quelque peu de tluxion qui m’entretient ceste debilité aux pieds, et sy cependant que je ne puis encore bien marcher. Mes Suisses en patissent un peu plus, car je fais tous les jours en ma chaise les mesmes promenoirs que je soulois faire. J’ay« aujourd’huy donné congé à ceulx de mon conseil de s’en aller devant à Paris, où je fais aussy estat de m’acheminer samedy. Je ne vous diray rien icy de l’ordonnance faicte cy—devant en mon conseil pour faire compter i en ma chambre des comptes de Montpellier les receveurs du pays de tous les deniers extraordinaires qui s’y levent, ny du reglement qui a esté sur ce faict, depuis, sur la surseance que vous aviés accordée de l’execution de la dicte ordonnance, et remets à vous en faire plus particulierement informer par le dict Girard ; m’asseurant que, l’ayant ` ` entendu et les raisons qu’il y a eu de faire ce que dessus, vous co- - gnoistrés que ce. n'a esté qu`à bonne lin, et en demeurerés bien satis- faict. Je vous prie seulement de tenir tousjours la main que mes vo- lontez soyent doulcement observées en la province, comme elles ne tendront tousjours aussy qu’au bien et repos. d’icelle. J’eus hier advis par le s' president de Verdun de ce qui est advenu par delà de Caravelles. J’eusse plustost desiré qu'il eust esté pris en vie, aflin que son procès luy eust esté faict et parfaict pour exemple ; mais il vaut mieux toutesfois qu’il soit ainsy que non pas qu’il ayt duré davantage, puisqu’il avoit de si mauvaises conditions, et estoit si per- nicieux à toute la province. J’ay despesché depuis. peu de jours le s' de Saint-André. et vous lay envoyé pour le, faire recevoir et installer en la charge qu’à vostre _ requeste je luy ay donnée de ma ville de Montpellier, ou je vous prie de tenir la main qu’il soit admis sans rumeur ny tumulte. Nous n’avons ' pour le present aulcunes aultres nouvelles qui meritent de vous-estre escriptes. Vous aurés sceu la perte qui estadvenue du s' de la Guische,