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` 9 286 LETTRES MISSIVES present par le courrier que j’ay depesché en Bresseï Toutefois, il i faut attendre ce qui en reussira, et cependant prendre garde à n’estre surpris. Je prie Dieu, Mons' de la Guiche, qu’il vous ayt en sa saincte garde.

HENRY.

1607. — 17 JUIN. Cop. — B. I. Fonds SaintÃGermai n-Harlay, n° 6g, fol. Gil :. i I [A M. ABNAULT.] Mons' Arnault], Vous verrés par I'arrest que j’ay donné en mon conseil ma volonté et intention sur I’afTaire du si Puget, tresorier de mon espargne ; a quoy vous ne ferés faulte de satisfaire promptement, COIDIDG chose IDBSIDOHIGDI I3ql]€IIB ZIVOII. esté ainsy TCSOIUG HVRDIZ VOStI`€( Q partement pour aller par delà. Et ceste-cy n’estant à aultre fin, je prieray Dieu qu’iI vous ayt, Mons' Arnault, en sa saincte et digne W garde. Escript à Fontainebleau, le xv1j° jour de juin 1607. . HENRY. ‘ Voyez ciidessus la lettre écrite ce jour là à M. de Boisse. I ' Antoine Arnauld, célèbre avocat, nauld dans une cause criminelle plaidée était né, en 1560, d'un père qui, après au parlement. Il avait épousé Catherine _ avoir porté quelque temps les armes, s°é Marion, lille de l’avocat général, et il eut tait livré à l`étude du droit et qui devint d`-elle vingt enfants, dont plusieurs ont procureur et avocat général de la reine porté au plus haut pojnt l’illustration de Catherine de Médicis. Suivant ainsi la leur nom par Iinlluence qu’exercèrent, même carrière que son père, Antoine durant tout le siècle de Louis XIV, leurs Arnauld, reçu avocat au parlement de lumières supérieures, leurs vertus et la Paris, y obtint de brillants succès dont fermeté de leurs opinions.II sullit de citer, plusieurs se rattachent intimement à la avec l’aîné Arnauld d’AndiIly, son frère vie de Henri IV. Ce fut sur son plaidoyer Henri, évêque d’Angers$ la mère Angé- queles jésuitesfurent bannis du royaume lique, abbesse de Port-Royal, leur sœur ; par arrétdu parlement au commencement et surtout le plus jeune de tous, l'immor de 1595, après Vattentat de Jean Châtel. tel docteur Antoine Arnauld. Leur père, Cinq ans plus tard, lorsque le duc de à qui cette lettre est adressée, mourut le Savoie vint rendre visite à Henri IV, les ag décembre 1619. ' deux souverains voulurent entendre Ar-