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280 T LETTBES MISSIVES obligé, et moy à Sa Saincteté pour ce regard ; car je ne puis ny doibs _ soullrir que ma dicte parole, que je tiens si chere, y demeure em- barquée. Jlen ay laict parler deçà à leur ambassadeur, lequel à la ve- rité ne seait bonnement que respondre, et promet de faire tous bons oflices pour sortir de ce labyrinthe. Je suis donc d’avis, suivant la re- U solution prudente que vous avés prise, que ne partiés de la dicte ville jusquace que vous cognoissiés que Sa Saincteté soit entierement satisfaicte, et que les parties soyent du tout hors des inconveniens qui peuvent naistre des poincts indecis et irresolus : et je prie Dieu, mon Cousin, qu’il vous ayt en sa sainete et digne garde. Escript à Fon- ` tainebleau, le 1XejOUI‘ de juin 1607. ., HENRY. ‘ nnuLAnœ. i 1607. - 10 Junv. — I". i p " Orig. — B. I. Suppl. fr. Ms. l185l, fol. 31 1. A MON COUSIN LE CARDINAL DE JOYEUSE. i ` Mon Cousin, Le present porteur estoit prest à partir quand _j’ay eu advis simplement par le s' d’Alincourt que le Pape s’est contenté du second acte autentique de la republique touchant le poinct de la revoction du manifeste qui a esté envoyé à Sa Saincteté, et qu’Elle est demeurée pleinement satisfaicte du succés de vostre negociation ; chose qui m’a esté d’autant plus agreable que je prevoyois et appre- ° hendois, ainsy que cognoistrés par mon aultre lettre, prieure à la ,, presente, la diversité et multitude des inconveniens qui pourroient ` naistre de ce malentendu. Vous avés par ceste seconde action accreu la gloire et reputation qui m’en revient, et pareillement le gré que je vous sçay du bon et tres agreable service que m’y avés rendu. Je de- sire doncques, maintenant qu’il ne reste plus rien pour la perfection de cest accommodement et le contentement de Sa Saincteté, que vous me reveniés trouver au plus tost, allin que je vous puisse mieux tesmoigner de present combien _j’estime et ressens ce benelice public i et ce service f’aict à moy en particulier. Je prie Dieu, mon Cousin,