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DE HENRI IV ; ° 279 _ ‘ pas procedé en ce faict, et surtout en la conclusion d’iceluy, avec la sincerité et rondeur que merite la peine que je prends de si longtemps _ pour les tirer hors de celle que leur a causé ce ditlerend, et Yaliection n qu’iIs doibvent à leur propre bien, et conservation de leurrepos. Je _ recognois par les advis que j’ay de Rome et par ce que m’en a declaré le cardinal Barberini, que Sa Saincteté est demeurée contente pour ce qui concerne la forme de l’absolution practiquée et donnée par . I vous par son commandement, comme pareillement pour ce qui est de la restitution et delivrance des prisonniers ecclesiastiques entre les ` mains des commissaires de Sa Saincteté. Mais Elle continue à faire plainte pour ce qui touche la revocation de leur manifeste, n’ayant, en ce poinct, satisfaict ny à ce que j’ay promis a Sa dicte Saincteté, ny à ce qu’ils vous avoient asseuré faire. Le dict cardinal Barberini en adjouste une seconde : qu’au restablissement des religieux sortis à cause de l’interdit ils ont excepté, par l’acte qu'ils en ont faict, ceux ‘ qui seroient hors leur estat pour aultres raisons particulieres, chose i de la verité de laquelle j’ay occasion de doubter, n’en estant rien venu , en ma cognoissance ny par vos lettres, ny par celles du s’ de Fresnes. _ Toutesfois, considerant qu’ils pourroient avoir eu quelque dessein _ ‘ de se prevaloir en vostre absence pour faire cognoistre et manifester qu’ils en ont remporté de la gloire et de Tadvantage, comme soi- ‘ gneux de la conservation de leur reputation, il est tres a propos de veiller et prendre garde de pres à leurs actions ; et ne voudrois que ce travail qu’y avés employé jusques ici 'a mon tres grand contente— ’ ment demeurast infructueux aux uns et aux aultres. C’est pourquoy _ . je souhaite d’entiere affection que Sa Saincteté soit satisfaicte de Pacte autentique que luy aves envoyé pour confirmer et fortifier le premier, et qu’Elle reçoive bien la revocation sincere que ces Seigneurs as- seurent avoir faictp par iceluy ; mais en cas qu’il en arrive aultrement, et qu’Elle continue et insiste, que sur cest article il luy soit donné par la republique le contentement que je me suis engagé de parole de luy procurer, je veux et entends que vous faciés oflice envers ce senat tel que jugerés convenable, à ce qu’iI satisface à quoy il m’est