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( 256 . LETTRES MlSSlVES. _ U que les Hollandois ont pris et faict couller à fond depuis peu de jours au clestroict de Gibraltar. Mais comme je ne veulx rien negliger de ce qui peut servir à la seurete des dictes places, dont la conservation est grandement importante au bien de mon service, j'ay commandé à mon cousin le duc de Sully de pourveoir a ce qui est de l’artillerie et munitions necessaires ; et quant à ce qui est des reparations et for- tiflications, le bien et repos de mon dict pays de Languedoc y estant interessé, j'entends que ce soit aussy le pays qui en face- la despense, ‘ et ne puis en commettre le soing et direction à personne de qui je m’en reiie plus que de vous, vous priant d’en faire instance par delà et y disposer les Estats, comme en chose qui regarde principallement _ la Conservation de ceste province, niestant resolu y pourveoir que par le secours qu’ils y doibvent contribuer d’eulx—mesmes’. _ J’ay aussy receu celle que vous m’aves escripte sur le subject du voyage que mon nepveu_ le prince de Conde desire faire en Italie, le nel `e ne uis a rouver en sorte uelcon ue our beaucou de i q q 7 considerations, ne demeurant pas trop satisiaict de ce qu’1l a estendu son sejour par delà à beaucoup plus que je ne luy avois permis d’estre ‘ Dès le commencement du mois, Sully tillerie. Car cl'y faire de grandes provi- avait écrit sur ce sujet au connétable un sions, et n’y avoir personne qui en ait le lettre de plaintes fort vives, que nous don— seing, c’est chose que je ne trouve nulle- t, nous ici d’après liautographez ment à propos ; et feray cependant tra- « Monsieur, Ayant veu le retranchement vailler aux autres provinces, où ceux qui qui a este fait en Languedoc sur l’estat dependent de nia charge ne sont point re- des garnisons que le Roy y avoit envoie jettés de l'estat ou il a pleu au Roy les faire pour estre garde et observé, et estimant emploier. De quoy j’ay estimé vous deb- ' que l’on a rejette les choses les moins voir donner advis, afin que} si vous juges necessaires’ pour la conservation de la que les choses doibvent passerautrement, province, entre lesquelles sont compris vous y pourvoiés par votre autorité et me tous les oiliciers de l’artillerie, j'ai creu donnies moien de servir le Roy et la pro- aussi que je ne me debvois plus mettre en vince où vous commandés comme je le _ peine ny constituer le Roy en despence desire, et de demeurer àperpetuite, Mon— pour ce qui touche le fait de la ditte ar- ' sieur, ` « V ostre trcs humble et tres-obeissant ' C'cst-à ¢lire : les choses qu'il était. le moins nécessaire serviteur, <l'¤n rejeter. Mais l'cllipse employee par Sully semble, au ~ premier abord, présenter un sans opposé. «MAXIMILlAN DE BETHUNE. ¤