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LETTRES MISSIVES


volontiers à tout ce qui sera jugé pouvoir estre utile à la dicte cause ; et veux croire que vous avés esté retenu de bons et legitimes res- pects de ne passer- jusqu’à present en ceste matiere plus avant ; et pa- reillement que vous avés esté informé par mes cousins l’electeur pa- latin ou duc de Wirtcniberg du succés de ce qui a esté traicté et negotié â Heidelberg en ceste derniere conferencel. Sur quoy je seray ` bien aise d'entendre par le s' de Widemarcre' ce qui sera de vostre jugement et deliberation, comme aussy il me sera plus commode et lacile de luy faire scavoir de bouche et par mes ministres ce qui est de la mienne, tant pour ce qui regarde cest aliaire en particulier que pour les autres occurrences qui se passent aujourd’huy en la Cbres— tienté, aflin dladvisq plus seurement et utilement aux communes 1 esolutions qui sera a propos d’y prendre. _ ll est certain que les archiducs et les Estats des provinces unies _ des Pays-Bas ont accordé et arresté ensemble une cession d’armes pour le temps de huict mois ; laquelle, comme vous en avés ja eu advis d’ailleurs, a esté publiée et commencée le iv du present. Par la forme de la publication et aultres actions et demonstrations, il se re- cognoist le singulier desir quiont les archiducs d’engager les Hollan- dois en un traicté de paix par le ressentiment de la douleur de ceste surseance, esperans avec moindre despense et incommodité faire progres par icelle à Yacbeminement de leurs desseins. Au moyen de quoy, affectionnant, comme j’ay tousjours faict, le bien et conserva- tion des dicts Estats, j’ay envoyé vers eux les s" eannin et de Buzanval, pour me rapporter ce qu’ils pourront apprendre de leurs delibera- tions, aflin de fonder les miennes avec plus de dignité et utilité pour ` eux et la dicte cause publique ; et vous feray, aprés, part de ce qui viendra à ma cognoissance, asseuré de vostre bonne et prompte disposition à ce qui sera jugé lioneste et convenable, comme vous ' « Dans cette conférence on arrêta les obscur de la Franconie ; mais le landgrave premières bases de l'union, dont le traité hésitait encore à donner son adhésion > l’ut signé, par les soins de Télecteur Pala- (Note de M. de Puommel.) tin, lc A mai 1608, à Ahauscn, couvent u