Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome7.djvu/243

Cette page n’a pas encore été corrigée

, A î `U 228 I LETTRES MISSIVES rance qu’ils avoient conceue de la rupture de la dicte paix. Au con- A traire elle s’aH’ermira etdonnera moyen à ce Seigneur de tourner ses _ armes contre les Persienset les dicts rebelles. Je croyois, suivant vostre precedente depescbe, que les allaires de delà iroient en ame- liorant, et se pourroient remettre ; mais la derniere delaite de Nassin . par le bassa de Babilone n’y peut apporter que du desavantage. .l’ay esté adverty du president du Vair que Moustafa aga est tousjours à Marseille, continuant à faire instance de passer icy pour s’acl1eminer en Angleterre, encores que j’eusse este bien aise qu’il se fust embarqué en ma ville de Marseille pour continuer son voyage par mer, au lieu d, `en entreprendre un si long par mon royaume, Mais il n’a voulu con- signer la dicte lettre dont il est porteur au s’ du Vair, moins recep- _ voir le present de mil escuz que j’avois commandé luy estre faict ; au contraire il s’est roidy en plainctes et resolutions de tesmoigner qu’il est mal traicté, encores que ne luy aye faict proposer son retour sans — venir icy que pour le soulager de fatigues, rfestimant pas qu’ilieust _ chose si importante à me dire qu’elle meritast qu’il passast jusques à _ moy. Clest pourquoy, comme il a esté recogneu ferme en ce desir et en creance que son maistre n’est alïectionné par deçà selon les traictez . d'amitié qui sont entre nous, vous previendrés par delà les plaintes qu’il en pourroit faire, et estant informé de ma bonne intention en ce faict, respondrésl à ce qui vous pourroit estre allegué au contraire d’icelle sur sa relation, et pourrés-vous tesmoigner que je nlay esté meu à le renvoyer de ma dicte ville de Marseille que sur ceste consi- deration. En cas qu’il en face maintenant autre instance, je permet- tray qu'il passe jusqu’icy“ et le traicteray le plus favorablement qu’il me sera possible, de sorte qu’il aura juste occasion dlen demeurer con- 4 tent et satisfaict. . Avant la reception de la presente vous aurés sceu par la voye du s' de Fresnes-Canaye l’l1eureux accouchement que felt la Royne ma l’emme_, le lendemain de Pasques,‘xv1°`d’avril, de mon fils le duc q I L’3IlCl`€l'lD€ copie POI‘l.8 I rapporterés. “ Voyez ci après la lettre du 7 mai à Moustafa-aga.