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i . 222 LETTRE-S MISSIVES _ peuvent requerir et sont necessaires en une facheuse, espineuse et _ traversée négociation, les Espagnols ayans faict tous leurs efforts pour preoccuper les sens et le jugement de Sa Sainctete, à cë qu’Elle ne considerast et examinast ainsy qu’il convientpour sortir Cl,&H`3ll‘6 _ ce qui luy seroit porte _et propose par vous, et ne consentist aux con- _ ditions propres, utiles et honorables que vous_ luy' representeries, se servans de malignes et imprudentes persuasions et inductions pour la `divertir «_d’entendre à ce qui luy seroit declare pour la dignité du-, - 'Sainot Siege et son contentement particulier. Mais enfin, vous aves _ gaigne et surmonté avec prudence et moderation toutes ces rencon- tres et diflicultez, et faicttomber la honte et eonfusion sur les auteurs i et Tauteurs d’icelles, et tiré des mains de Sa Sainctetéles vrays moyens et. l’auctorite entiere d’accomplir. parfaitementncest affairesà sa satis- i faction, zcomme j’ay veu et 'recogneu quevous aves faict atVenise, ' presque sur tous les poincts dont il estoit question, à montres grand . contentement ; auvbien, repos et tranquillité de la Ghrestienté, au i mutuel advantagedes parties et à vostre gloire —et consolation parti- culiere. Carj? estime que p@1r.le, regard de la remise des personnes î ecclésiastiques, lesiformes y ont este `observées et ladignite du’Sainct _Siege, en sorte que- Sa Sainctetea juste occasion de s’en contenter, comme de ce qu’il ne s’est rien passé, de ceste protestation qui estoit si fort apprehendee, qui deroge aux volontez_ et desirs qu’Elle vous lit paroistre à vostre retotu* en la dicte ville de Venise. La—revocat~ion du manifeste ducal a esteifaicte pareillement avec telle circonspection Q pour la. luy conserver, qu'il..semble qu’Elle—n’y ayt.ri.en àdesirer ; et est certain que pour toutes bonnes considerations vous aves bien faict ` de ne presser plus avant ces Seigneurs pour le restablissement des Jesuistes, veu les fermes oppositions qp’y aves remarquées et qu'ils se sont, remis.à faire entendre à Sa Sainctete ; leursraisons sur ce . U faict particulier ayant toutesfois donné (par ce que vous leur aves . represente briefvement pour ce regard`) preuves 'sullisantes de vostre I desir et affection à les rendre capables dadmettre et consentir la dicte restitution. Mais je suis bien aise que vous les ayés reduictsà celleides