1607. — 18 AVRIL.
Orig. — B. I. Suppl. fr. Ms. 5851, fol. 230.
A MON COUSIN LE CARDINAL DE JOYEUSE.
Protecteur un Mns nminns en comm nr Rome.
Mon Cousin, Par les dernieres lettres que le s" d'Halincourt m’a escriptes, il semble que le Pape ayant entendu vostre venue ayt conceu espérance que luy apportiés de quoy luy donner convenable et suffisante satisfaction, laquelle sera d’autant plus facile que dom Francesco de Castres-, par les dernieres responses qu’il a tirées de’la republique, n’a de quoy contenter Sa Saincteté pour ce regard ; et si je veux adjouster foy ài un advis qu’a eu le s' dom Joan de Medicis, du Grand Duc, cest a_H’aire est terminé au contentement de Sa Saincteté et a la dignité du.Sainct—Siege. Il a doncques mandé au dict s' dom Joan, par lettres du dernier du passé, qu’à l’heure mesme que le courrier Valerio a esté 'depesché en ces quartiers, il luy en_ estoit arrivé un de son ambassadeur residant à Rome, avec lettres qui I l'asseurent expressément et precisement que Sa Saincteté s’est con- tentée et a accepté les propositions que luy aves portées de la repu- blique, avec recognoissance de l’obligation qu’Elle m’avoit du bien que j'avois procuré à la Chrestienté et de l’avoir retiré de la peine que donnoit à son esprit ce fascheux affaire, et que les Espagnols n'ont oublié en ceste occasion de faire paroistre trop evidemment ce qui a ` esté de leurs pretentions à trancher cest accommodement et à me ravir l’honneur de l'avoir pourchassé. Touteslois n’en ayant poinct receu de nouvelles de vous ny du dict s” d’Halincourt, _j'ay occasion de me deiher de la verité d’iceluy jusques à tant que je sois esclaircy par vos lettres du succés de vos negociations avec Sa Saincteté, espe- ` rant qu’elle vous reussira aussy heureusement que je y procede sin- , cerement, et qu’elle est maniée par vous dextrement.
J’escris au s' d’Halincourt qu’il face office envers Sa Saincteté pour donner permission au couvent des 'Feuillans qui est en ma ville de O
