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.. DE HENRI IV. 179 prudence et generosité, qu’il en fera aussy volontiers paroistre les . effects aux occasions qui s’en presenteront. Il est vray que le dict s’ Aersens a discouru par delà, avec qu_elques—uns qu’il cognoissoit aflectionnez, desadvantages que les Estate recevroient d’une bonne _ ligue et estroite confederation entre nos couronnes et les dicts Estats, ce qui a esté non seulement interprete diversement, mais deguisé ; en sorte que les envieux et jaloux de nostre prosperité et amitié ont . voulu donner ombrage au dict roy de ce sien passage, comme s’il eust eu quelque charge particuliere, et non purement tendante au bien des Estats des Provinces—Unies, pour lequel nos interests estans conjoincts, _i’.entends.et desire que nos conseils le soyent pareille- ment. ' i Or le dit s' Aersens m'a rapporté et declaré que les dicts Estats, Y ‘ ayant esté cy-devant recherchez et sollicitez par les archiducs cl’une trefve ou cessation d’armes, avec conditions en apparence assez advantageuses, ne pouvans plus longuement supporter le fais de la guerre, l'ont en n arrestée et accordée en le forme que vous verres par les memoire que _j’ay commandé vous estre envoyé ; de laquelle poursuicte bien qu’ils mlayent donné advis, sy n'ont—ils attendu ma response, et l’ont conclue devant que j'aye eu le temps et commodité ° de leubwlepartir les conseils dignes de mon allection en leur endroit ‘ et conformes à Timportance du succés de cest allaire. Ils disent et publient neantmoins, et mesmes celuy qui reside pres d’eux de_ la part du dict roy declare librement et ouvertement, que son maistre . approuve et trouve bon la resolution qu’ils ont prise, et qu’il estime qu’elle leur-est utile et advantageuse, comme celle qui les delivre et decbarge de plusieurs sortes d’anxietez et alllictions, et leur rend une vie plus tranquille, de ces peuples depuis longtemps non esprou.— ‘ vée. Maisqui considerera et examinena meurementles articles de ce traicté trouvera en quelques-uns qu’il y a du deguisement, et qu’ils ont esté mis et coucbez à aultre intention que ceux qui paroissenti . . et qui semblent avoir esté receus des dicts Estats. Quand les archiducs ont offert de_ traicter avec eux, comme les tenans francs et libres, ils _ i 23.