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DE HENRI 1V. 163 employer, Elle est contente de recepvoir la consolation et beneiice de cest accommodement par mes mains seules, sans entrer plus avant en consideration de la part que pretendent les Espagnols au gré et à llhonneur d’iceluy ; de sorte que- clest un poinct que je remets en- tierement à votre discretion et prudence pour en user ainsy que jugerés sur le lieuconvenir à l’efl’ect’ile mon intention, et que vous apprendrés derechef plus se'urem'ent et particulierementde la bouche _ mesmede Sa=Sa—incteté, vous retenant toutesfois tousjours de faire i ` cognoistre envers lesuns et les aultres que _j’ay aultrebuten ce faict que ce qui est de l’advancem'ent de cest -all"aire. Mais les dicts Espa- gnols ont esté=_jusques à present tant et _si ouvertement abusez de ceste . mienne franchise et facilité à permettre que mes serviteurs confe- rassent librement avec eux pour mesme lin, que ceste envie et in— terest privé leur feront encore aisement postposer ce qui est de la considerationipublique, et retardera plustost qu’il ne facilitera cest i accord. La-lettre que vous m'avés escripte de la communication qula— q vés eue avec dom Francesco de Castre tesmoigne le desir qu’ils en‘ ont autant pour vous traverser aux offices qu’il a mis peine d’ap— prendre que vous deliberes de faire, comme il a paru jusqu`à pre- sent, que peut estre pour le besoin qu'ils ont cl’en user ainsy, les leur estant plus suspects et subjects à defliance pour la proximité de leur interest, et par consequent à estrermoins bien receus de part et i d’aultre, joinct aussy que fimpuissance et foiblesse qu’ils fout main- tenant cognoistre assez evidemment aux levées et forces offertes à Sa•Saincteté les fait moins redoubter et rend leur entremise pour eux plus infructueuse ; de sorte qu’il leur est tres utile et presque neces- — saire de chercher du secours et de l’appuy d’ailleurs, pour suppleer I et couvrir tous ces deffaults, lesquels neantmoins sont tres faciles à recognoistre et descouvrir par ceulx qui sont instruicts de longue main de leur facon de proceder, et qui voyent et cognoissent au vray les manquemens presens qui se retrouvent en leurs affaires. J’av veu finalement ce-que ces Seigneurs, aprésleur celebre con- sultation, ont responduaux trois poincts qui leur ont esté proposez, 2l