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I62 LETTRES .MlSSIVES _ grande et signalée circonspection, non moins pour fuir et eviter les traverses et empeschemens qui estoient a craindre et apprebender de i plusieurs endroicts, que pour satisfaire et remedier à ce que vous avés recogneu de l’humeur et sinistres impressions de quelques—uns ` de ces senateurs, qui pourroientmetarder le bien que vous ellorciés de leur procurer, et prejudicier à la reputation et auctorité de mon entremise, de_la.l’ranchise et sincerité de laquelle à la prosperité de leur republique si il s’en est conceu opinion differente de mes, inten- tions et de la verité de mes deportemens, geste facile et trop legere creance leur sera plus nuisible et reprocbable qu’elle ne descriera et desguisera mon libre et royal proceder envers mes vrays et cordiaux amys ; et avés bien faict de representer à ce senat sur ce subject ce que vous m’en escrivés, atlin que aprés avoir ouvert et desillé les yeux a aucuns d’iceluy, qui leur au_roient peut estre esté fermez par les en- vieux et jaloux de ma gloire, leurs esprits fussent plus susceptibles et capables de recevoir ce que vous leur proposeriés de ma part pour Yadvancement dïun bon accord, et leur avoir declaré pareillement mon singulierdesira la dellense et conservation .de leur liberté et auctorité ; choses qui sont necessaires, par preference à toutesaultres, dlestre posées pour fondement certain et asseuré aux negociations, et surtout en celles qui se font avec les republiques, se doubtans et se dellians perpetuellement qu’il soit donné atteinte à ces deux poincts qu’ils pretendent essentiels de leur bien. Par la premiere response qui vous a esté laicte, je recognois que, i ' — bien qu’ils promettent de vouloir user de leurs loix en façon qu’il paroistra ce qui est de leur pieté et reverence envers le Sainct Siege, , qu'ils desirent grandement l’union et conjonction de mes ministres et_ ofli.ciers :avec.ceux du roy d’Espagne, pour les raisons et considera— i tions que je me suis tousjours. representées ; neantmoins vostre res- ponse à leurs instances à cestegard m’a esté d’autant plus agreable que le s' dllalincourt. (ainsy qu’il vous l’aura communiqué) m’a escript ` depuis peu que Sa Saincteté desire bien ces communs ollices, mais que si nos dicts ministres ne se peuvent accorder sur la forme de les