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SOMMAIRE HISTORIQUE. xv vouloir vérifier l'édit de Nantes qu'avec de notables modifications, malgré de nombreux commandements du Roi. Un maître des requêtes est €l1VOyé., le ‘ 1 1 mai, pour requérir impérativement cette vérification. La passion du jeu se répand à la'cour et dans la riche jbourgeoisie. i Henri IV, qui y avait toujours été enclin, s‘y livre plus que jamais avec Bassompierre et dautres jeunes courtisans, au grand regret de Sully. l Le mariage de la fille du connétable avec le prince de Condé est célébré. i le 1 7 mai, à Chantilly. Le prince ne tarde pas à sapercevoir des vues du ' Roi sur la princesse et sen exprime sans ménagement. Après de mûres délibérations avec les principaux de l'état, le Roi rend A un édit contre les duels, et fadresse, le alt juin, au parlement, qui pro- cède aussitôt à la publication. Au mois de juillet, le mariage du duc de Ven- dôme avec Mm de Mercœur est célébré somptueusement ii Fontainebleau. i Le long des frontières de Navarre, tout l'été se passa en escarmoucbes entre les Français et les Espagnols. M. de la Force, vice roi de Navarre,. est chargé de fomenter des mouvements dans l’Aragon par desipratiquesisecrètes. En juillet, Henri IV sollicite du Pape la canonisation de saint Ignace de Loyola et de saint François-Xavier. Les prétentions à la succession de Clèves et Juliers commencent à agiter sensiblement l’E\lI'OP€. Henri IVexprime l'intention de travailler avant tout au maintien de la paix ; mais, si la guerre devenait inévitable, d’appuyer les droits du marquis de Brandebourg et du palatin de Neufbourg. All mois d’août, les chanoines de Saint-.Iean=de-Latran font élever à Rome, devantleur église, la statue en bronze de Henri IV. Il envoie dans cette ville, C pour se perfectionner par l'étude des grands modèles et les leçons des bons maîtres, un jeune artiste, nommé René le Franc, en qui il avait re- _ connu d'heureuses dispositions à la peinture, et le recommande aux soins paternels de Yambassadeur : ce qui fut peut-être comme le premier germe A de l'idée de l’école de Rome., A V I Une légère infraction aux droits de la préséance, commise par l'ambas— ` sadeur de Toscane à Rome, met quelque refroidissement entre le Roi et le grand—duc ; mais cet incident n'a pas de suite. ~ Le 27 novembre, la Reine accouche d'une dernière fille, qui fut la reine d’Angleterre. Le surlendemain matin, le prince de Condé, pour mettre sa ` femme à l'abri des poursuites de plus en plus vives du Roi, se retire avec elle en Flandre par une fuite rapide, trèssecrèternent combinée. Hen1 i IV