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LETTRES MISSIVES


oasion de leurs preparatifs pour aider à troubler et altérer la tran— quillité publique. Il 11`est aultre que de leur faire cognoistre le mal et les inconveniens qui leur peuvent arriver d’une rupture, et les con- • . vier et induire à ne donner ceste prise sur eux à leurs ennemys et • rechercher toutes voies propres et convenables d’un accommodement, pour lequel advancer et faciliter je n’entends poinct qu’ils ployenta toutes les volontez de Sa Saincteté, sinon en celles qui seront jugées justes, honestes et raisonnables. Quand leur ambassadeur m’a faict ouverture pour contracter une ligue, ce n'a esté que assez generale- ment, auquel _j’ay faiet pareille response, rfestimant estre à propos ny de saison d’entrer à present bien avant en telle matiere, tant pour ne leur donner occasion de se roidir davantage et d’aggraver tousjours q ceste commune misere de laquelle ils doivent rechercher tous moyens de se deslivrer, que pour ne juger ce difierend, si pouvois faire chose qui reussisse au bien et advantage de ceux qui le vouldroient entre- T prendre. ' En somme, c’esI ; le meilleur, plus utile et honorable conseil de part et d’aultre, de viser et butter à sortir de cest affaire sans s’engager maintenant aisement en aultre negociation, laquelle ne seroit que foible et subjecte ; et pour rendre preuve de ma sincere procedure', vous scavés que _i’ay trouvé bon que vous conferiés et communiquiés avec don Francesco de Castro des moyens de parvenir à cest eH’ect tant desire, en quoy j’ay plustost’manil’esté au monde la candeur de mes intentions que derogé à ce qui est de ma dignité, qui seroit plus interessée si je faisois paroistre rechercher en ce faict des lins parti— V y culieres pour nuire a celles qui doibvent estre publiques, m’asseurant , aussy que les parties m’en sçauront gré et qu’elles rendront ce qui est deub à ma bonne volonté, et que de vostre costé vous sçaurés si bien rnesnager ceste liberté, que il n’y demeurera rien de ma reputation : ne doubtant poinct que le dict de Castro ne face tous ses ellorts pour en faire attribuer àson maistre le plus fort de sa gloire. Mais je n’ay pas opinion qu’il ayt ceste asseurance de la libre disposition du Pape, comme il est bien ayse de publier. Ce qui se recognoist par le desadveu