Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome7.djvu/111

Cette page n’a pas encore été corrigée

, DE HENRI IV. 97 . de fambassade, mais le principal consiste aux deux aultres, qui peuvent oster la juste crainte et apprehension quon doibt avoir de Yentrecboc des armesgllirestiennes, ou bien causer une confusion et desordre universel, dont les parties ressentiront les premiers et plus dangereux effects, au grand regret de ceux qui font tous leurs efforts pour couper de bonne heure la racine à tels inconveniens. C’est pour- quoy jusques icy j’ay faict continuelle instance pour le dict restablis- sement, non pour le particulier des Jesuistes seulement, mais, comme vous sçaves, tousjours pour le general des religieux, jugeant bien que Sa Saincteté ne voudroit jamais qu’iceluy fust privé seul du benefice de ceste restitution ; et n’est poinct question icy de me resouldre si je veux faire la guerre pour eux, ou bien faire la paix sans eux ; mais _ je desire que pour le parfaict accomplissement de cest ouvrage il ne demeure rien aprés qui puisse raffraichir la memoire de ceste controverse. il ' Tattendray doncques de voir et sçavoir ce que pourront produire conjoinctement avec vous les oflices que j’ay ordonnez à mon cousin le cardinal de Joyeuse y estre employez de ma part, affin de prendre, aprés, resolution sur le tout que je jugeray convenable, car je ne me veulx poinct persuader que celle-cy soit encore leur derniere volonté " sur les dicts poincts ; recognoissant, s’ils y demeurent fermes, y avoir peu de moyen ny d'esperance de les garantir de divers accidens que ‘ je procure et pourchasse, de tout mon credit, pouvoir et auctorité, leur faire esviter. Que si, comme vous escrivés, ils disent que Sa Saincteté n'a nul subject de croire qu’ils ayent banny les Jesuistes simplement pour avoir satisfaction à la bulle, recevans tous les aultres qui y ont obey, et qu’ils ont des causes particulieres à remonstrer _ pour leur exclusion, Sa Saincteté n’aura’poinct occasion de juger ainsy de leur exclusion, car les dictes causes se peuvent, ainsy que vous ay escript autrefois, representer à part sans prejudicier au ge- ` neral de fordre, qui ne peut avoir entierement pesche, n’estant 'raisonnable que foffense de quelques—uns nuise à tous et qu’elle em pesche un bien si desire et si necessaire comme celuy que peut causer LETTRES DE HENRI IV. VH. F3 _ î?