l604. — 23 Août. — IIme.
Imprimé. — - (Economies royales, édit. orig. t. II, chap. 32.
[A M. DE BOSNY.]
Mon amy, SUP CC qllû jîily CIIICHCILI que le PFCVOSI (ICS flIE\I’CI]3.I](IS et eschevins de ma honne ville de Paris Font quelque resistance a Lintlaer, Ilamand, de poser le moulin servant à son artifice en la deuxiesme arche du Pont-Neuf du costé du Louvre ‘, sur ce qu’ils prétendent que cela empescheroit la navigation, je vous prie les envoyer quérir et leur I)8I’ICI` (Ie (D8. I)3l’ll, I( lllI` I`€lTIOl’1SI..l`3IiI, BD. CCIEI CC qui est de mes droicts ; car, à ce que j’entends, ils le veulent usurper, attendu que le dict pont est faict de mes deniers et non des leurs?. Vous ne m’avés pas mande que ceux qui vouloient faire le party des I‘€l]I €S SG sont d€çIICIZS,‘COl’I]1lI€ TDI (IC Nlaisse ITIIB. (ÃIICIÃ. Je TIC VOUS fais oint encore de res onse à la lettre cue nfa a ortée Lomenie . P = ny a ce quil m a d1Ct, seulement je Vous (Ilray que les 1‘a1SoDS qui y
C`était la Samaritaine, destinée à four-
nir l’eau au Louvre et aux Tuileries. Jail-
lot, dans ses excellentes Recherches sur Pa
ris, fait cette remarque : rn Nos historiens
disent que cette pompe fut élevée sous le
règne de Henri III : Ce fait me paroît dit`-
ücile à prouver. Les malheurs presque
continuels que ce prince éprouve pendant
son règne nc lui permirent point de s’oc-
cuper de cet ouvrage. La gloire de le con-
tinuer était réservée à son successeur. » La
lettre de Henri IV confirme ici l’observa
tion de Jaillot. Dom Félibien, Germain
Brice et Piganiol de la Force avaient en
effet affirmé que la Samaritaine était due
à Henri III. Le premier de ces trois historiens ajoute : « Du temps de Louis XIII,
Jean Lintlaer, moyennant ¤,20o Francs de
gages par an, s’engagea a l'entretien, tant
de la machine et de l’horloge, que de la
conduite des eaux. » La lettre à Sully constate encore que ce Lintlaer était l’auteur
même de la machine. D'ingénieux procédés l’avaiont ornée ctaccossoiros fort curieux. Les mouvements exécutés, à toutes
les heures, parla statue de Notre-Seigneur
et par celle de la Samaritaine, l’eau s`écoulant alors avec abondance de l’urne
que tenait celle-ci, et le branle imprimé
aux nombreuses clochettes du carillon au—
dessus de l’édilice, tout cela jouissait à
Paris d’une grande popularité. Mais la Samaritaine, telle que se la rappellent encore
aujourdhui quelques personnes âgées,
n`était pas le monument primitif construit
sous Henri IV. Tombé en dégradation, il
fut entièrement rebâti, et tous les accessoires en furent renouvelés.
2) C’est pour cela que le bâtiment au centre duquel était placée la décoration de la Fontaine, étant réputé maison royale, avait un gouverneur.