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LETTRES MISSIVES

A Quant aux affaires de mon Royaume, les brouilleries que l’on y avoit dressées s'esvanouissent et djssipent tous les jours, combattues et convaincues de la force de mon auctorité et de ma justice. Celle du prince de Genville est entierement assoupie, et le duc de Bouillon est retiré en Allemagne, tellement qu’on est paisible en mon Royaume. Le ` ducade Savoye a voulu surprendre la ville de Geneve le mois passé, mais ses gens y ont esté mal traictez, car ils ont esté repoulsez avec honte et perte des meilleurs hommes qu’ils eussent. Pour Hn, vous sçaurés que je suis en bonne santé, avec la Royne ma lemme, le Dau- phin mon fils et la derniere Elle que Dieu m’a donnée. J e prie Dieu, Mons' de Breves, qu’il vous ayt en sa saincte et digne garde. Escript _ à Paris, le vfjour de janvier 1603. ‘ HENRY. -. l603. — 6 Jsuvma. - Ilm?. Orig. — Arch. de M. de Couhé-Lusignan. Copie transmise par la société des Antiquaires de l'Ouest. A MONS" DE FRESNES CANAYE ' cossnirtnn au Mou comm :. ùnsrsr rr Mos anxnassannun A vzmse :. Mons' de Fresnes, Les advis que 1 nous donne le comte Murtinengue du duc de Savoye tesmoignent assez sa bonne volonté ; toutesfois ils sont imparfaits, et y a tousjours quelque chose à desirer, tellement _qu’il est diflicile que nous en tirions profit. Touteslois il ne faut lais- ser de luy en sçavoir gré, croyant, s’il pouvoit les nous donner meil- leurs, qu'il le feroit volontiers, quand ce ne seroit que pour nuire à , Albigny et à ceux qui gouvernent à present le dict duc. Jlay opinion que le François qu'il vous escrit avoir esté si bien receu à Turin est Guionnelle, qui- s'estoit retiré au comté de Bourgogne ; car l’on nfa adverty que il s'en est allé en Piedmont. C’est un estourdy et necessiieua :. Il conduisoit la me- née du prince de Ginville, et seroit bon de sçavoir si il a. renoué quelque ‘ Nous rappelons que tout ce qui est ambassadeurs est écrit en chillre dans les imprimé en italiques dans les lettres aux originaux.