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(lrig. B. N. — Fonds Brienne, Ms. 38, fol. 333 verso. i"
i [A M. DE BEAUMONT..]'
- ‘ Mons' de Beaumont, Je croyois en verite que la Royne ma
bonne sœur eusti meilleure opinion de moy qu’elle n'a monstre quand
vous luy aves parle du faict du duc de Bouillon, dont vous nfaves
rendu compte par vostre lettre du v° de ce mois, que j’ay receue
le xx°; car, il me semble que ma conduite et procedure en toutes
choses notoires à tout le monde debvoitlavoir donne à la dicte dame
meilleure impression de mon jugement et de mon equanimite, puis- A
_ qu’elle craint que- le credit qu’ont auprés? de moy- les ennemys du
dict duc, à l’exemple du duc de Biron, le divertisse de me venir trou-
ver, comme si je m’abandonnois aux volontez et passions de mes con-
seillers et serviteurs, et avois, par la punition du. duc de Biron, de-
sespere les gens de bien dela protection de ma justice, et des effects
' de ma clemence ceux qui en avoient besoin : chose que j’attendois
_ moins d’elle que de personne du monde, et qu'elle devoit aussy
moins apprehender, ce me semble, pour le dict duc de Bouillon
‘ que POllI` nul autre de mes subjects. Car elle sçavoit que j’ay toute
ma vie bay le sang et luy les occasions d’iceluy. par justice, ou autre-
ment ; et comme le dict duc de Bouillon a mieuxi cognu et esprouvé
mon naturel que tous aultres, moins est-il excusable _d’avoir' doubte
de la sincerite . et debonairete d’iceluy. `I1 est charge par les temoins
qui ont este oys sur la conjuration du dict de Biron, d’en avoir eu cog-
noissance et participation. Pouvois—je le convier de slenjustilier avec
plus de tesmoignage et d’esperance de ma bonte et faveur qu’a este
‘ Nous donnons cette lettre en entier, nées, faiillit brouiller Henri IV avec une
SDH étCTl(1Ll€, PJPCC qlli8H€ ÈXPOSG PBI’l.lC (ICS PlllSS3HCCS PI’OtBStÉI]t€S, et lut le i
completement l'0rigine de la rébellion du dernier embarras interieur ide son règne.
duc de Bouillon, qui dura plusieurs an- - i
._ 9],
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DE HENRI IV.