porter tant au bien demon royaulme et au vostre mesme, que la
chose soit promptementveriliée, que je veulx et vous ordonne par
la presente, que vous me veniés trouver en ce lieu, sou dain que vous
l’aurés receue, pour vous justifier ; et _i’ad_iousteray encore, que je vous
conseille et prie comme vostre bon maistre et vray amy (vous ressen-
tant et tenant innocent, comme je crois que vous estes), de n’y faire
faulte et n’y user d’aulcune remise et longueur ; car ce faisant, vous
previendrés et estoullerés la maulvaise opinion que les bruits 'de ce
qui se passe pourroient imprimer de vostre integrité ; vous mettrés
aussy tant plus mon esprit.et le vostre en- repos selon mon desir, et
je vous asseure que je favoriseray tres volontiers vostre justilication et
innocence, comme i
. Vostre bon maistre et amy,
De Fontainebleau, le XV11`]e novembre 1602. _
HENRY.
‘ 1602. — 22 NOVEMBRE. — I".
' Qrig. — Arch. du grand-duché de Hesse-Cassel. i i i
Imprimé. — Correspondance inédite de Henri I Vavec Maurice le Savant, publiée par M. DB ROMMEL,
y Paris ; ¤8ao, in 8°,'p. se. .
[A MON COUSIN LE LANDGBAVE DE HESSE.] `
` Mon Cousin, Vous ayant promis de vous tenir adverty des occu1 -
rences de mon Royaume et de celles de mes voisins, avec toute con-
liance, comme lei requiert l’amitié que je vous ay jurée, et ma Iran-
chise naturelle, je vous escris la presente, laquelle je commenceray
par vous faire sçavoir que je suis attendant en bonne devotion advis
de vostre arrivée en vostre pays en bonne santé, et que vous y aves
trouvé ma cousine vostre femme guarye du mal qui la pressoit quand
vous partistes d'icy, pour vostre contentement, auquel je participeray
tousjours comme vostre bon et aîlectionné amy. i
Je vous diray aussy que _i’ay esté tres marry et oflensé 'de la fas-
cbeuse rencontre qu’a eue en mon Royaume mon cousin Yadministra-
i termes on siens : 1v.—v. 88
Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome5.djvu/722
Cette page n’a pas encore été corrigée
697
DE HENRI IV.