Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome5.djvu/677

Cette page n’a pas encore été corrigée
652
LETTRES MISSIVES
Q

I poser de sa personne ; et'si le comte de Porte me sert en ceste occasion, il m’obligera de le mieux traicter que je 11'ay faict ; mais vous ne devés vous lzasarder, que vous ne soyés asseuré de Yevenement, allin de ne le U mettre en peine., Je cognois trés bien Clzarlai et son esprit, et pensois qu'ilfust retourne en Perse. Je l'aime mieua : ailleurs que en mon Royaume. Je n’ay encore * receu les lettres qu’il vous a dict ml avoir escriptes, mais je vous diray qu’il obtiendra dgficilement de moy ce qu'il desire. Par tant dqfaites-vous en et vous estrangésde luy le plus doucement que vous pourrés, car il ' ng a, rien a gagner en sa conservation. ~ Favorisés de ma recommandation l’aH’aire de 111011 cousin le comte de Soissons, envers‘ces~Seigneurs, pour asseurer le depost des ba- gues du duc de Savoye, suivant les commaixdemens que je vous en ay ja 'faicts, et vous me ferés service tres agreable. - ` Je me rejouis de la convalescence du comte de Martz’nengue, car je recognois en verité qu’il a tres bonne intention ; mais il a à faire à un esprit si legeret inquiet, qu’il ne l’arrestera jamais. Il ne fautpas luy- dire que je 'ne crois pas qu'il ayt part à la conjuration du dict de Biron, _ ' car j’ay trop pulilié le contraire, et sy, sa conscience leforce d'avoir autre opinion de moy et deiluy. Au moyende quoy, il interpreteroit un tel langage à tromperie. Mais il faut luy dire que si le desir de se venger du passé luy a faict p rester l’oreille aux recherches’et propositions du dict de Biron', il ne doibt pour cela cesser d’essayer de mon amitié, pour- veu qu'il veuille amender le passé et s’en rendre digne, comme je suis d’un naturel que _j'oublie volontiers les injures, principalement quand je reco- gnois que j’en puis tirer utilité en mes afïaires. On verra ce qu’il res- pondra ; mais _i’aimerois beaucoup mieux que nous pussions dcjerrer i ou attraper Albigny I': car tant que cest instrument sera en pied, il nefera . ' Charles de Simiane, seigneur 'd'Albi- — cette correspondance, et quiexerga, durant ` gïly, de Bully, de MOHFPOIDHU Gil (IC C3.- PlU.Sl€llI’S ZIIIIICCSJ bC3l.lCOUP d’iI1ill18l’lCBSI1l‘ banes ; d’une des plus anciennes maisons i les relations entre la France et la Savoie. ` de Provence, est un personnage dont il Apres avoir joue un rôle dans le parti de sera souvent question dans la suite de « la Ligue, il avoit suivi Charles, duc de