i 160.2. — 13 JU1N..—Iœ. '
—Cop. + B. N.'Fonds Brienne, Ms. 38, `I`0l. ing verso. i i _
i [A M. DE BEAUMONT] i . l
Mons' de Beaumont, Le Vlc de ce mois, m' de Boissize arriva à
Blois, où _j’estois encore ; par lequel fay receu la. lettre de la Royne
ma bonne sœur, et sceu avec grand plaisir et contentement la conti-
nuation de sa bonne sante et de son amitie, qui sont les deux choses
' qui sont aujourd'huy lesiplus cheres et de moy les plus desirees : ce
qui a esté cause que le dict s" de Boissize a este le bien venu comme
il a este, pour le contentement que _j’ay recogneu qu’il a laisse à la
dicte dame de sa conduicte en sa legation ; car c’est ce que e luy avois
le plus recommande, comme à vous. Je demeure aussy tres satisliaict
du bon debvoir qu’il afaict en la dicte charge et de toutes ses aultres
actions. Il m’a fait entendre Yadvantage que vous aves jagaigne aux
bonnes graces de la dicte dame, et combien elle a vostre procedure
agreable, et ses ministres se louent de vos deportemens : de quoy j"ay
este tres ayse et vous scay bon gré ; car c’est le chemin qu’il faultque
vous tenies pour me contenter et bien servir. Persistes-y donc, je vous
prie, avec soing et diligence, en donnant aux obligations que fay a la
dicte dame, à son aage et sexe, et à son naturel, comme à la conside-
ration de Tinterest que jay de conserver son amitie, les deffaults et
manquemens que vous pourries rencontrer d’une entiere et sincere
correspondance de sa part et des siens envers moy, en ce que vous
aves à traicter avec'elle et eulx, ainsy que _j’ay remarqué par vos de-
pesches que vous aves tres bien commence. Et d’autant que je partis
de Blois le lendemain de l’arrivee du dict _s’ de Boissize, et que n’ay
_ faict que cheminer depuis, jusqu’à ce que je sois arrive en ceste mai-
son, et aussy que le dict s" de Boissize, estant venu en poste, `n’a eu
i moyen de me suivre, je ne l’ay eu aussy delentretenir si particulie-
rement comme _j’espere faire ci-apres, ne Payant eu aussy de me
rendre compte de vostre derniere negociation sur le faict de la mer
Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome5.djvu/633
Cette page n’a pas encore été corrigée
608
LETTRES MISSIVES