apporté de Milan. Je mets mon coyssinet sur deux gardes d’espée,
lesquelles je veux que vous clioisissies de vostre main, car voussçavés
mieux que moy—mesme ce qu’il mefaut. Je retiens aussy une toilette
de Milan, pour me faire unupourpoint pour l’esté, de telle couleur
queivous voudrés. Je pense que dans deux, ou trois jours je vous
pourray redepescber Escures.- Ce pendant je vous prie m’advertir de ce
que vous apprendrés depceste armée d’Espagne qui passe pour aller
'en Flandres, et vous asseurer toujours de la continuation de mon
amitié, de laquelle je vous tesmoignerav les eiïects enltoutes les occa-
sions qui s’en oflriront, de la mesme volonté que vous le scauriés `
desirer de la personne du 'monde qui vous aime autant. A Dieu, mon
amy. Ce x_]° may, à Amboise, `.1602. -
- HENRY.
A 1602.-1,3 MM. i
'Cop. -4 B. Fonds Brienne, _Ms. 35, fol. 100 recto. ' '
L ' [A DE BEAUMONT,
_ p i mnxssxnuun mv Aucmrnunn., ] p ; _
. U Mons* de Beaumont, J’ay esté tres aise d’entendre, par vos lettres
du xxic et XXV11c du mois passé, le bon accueil que mon nepveu le duc
de Nevers a receu de la royne d’Angleterre, ma bonne sœur et cou-
sine, et sa bonne conduicte envers elle et de tous ceulx de sa suitte
_ par delà, et pareillement les honnestes et gracieux propos que la dicte
dame luy a tenus ; qui m’obligent de plus en plus à l’honorer et ai-
' mer, ' comme a me revancher de sa courtoisie et bonne volonté aux
occasions qui se presenteront. Ce que jenoublieray de luy mander
par la response que je feray à la lettre qu’el-le m’a escripte par mon
dict nepveu, si tost que je Yauray receue. `Cependant vous ne faul-
drés de la remercier delhonneur qulelle a faict à mon dict nepveu,
de Yasseurer de Tobligation que je ressens luy en avoir, et luy dire
que je priseray et aimeray davantage mon dict nepveu, de s’estre
rendu agreable à la dicte-dame, et de l’avoir laissée contente de luy
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DE HENRI IV.