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LETTRES MISSIVES
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commun desir ; mais nous.y avons si peu advance,. que nous en avons tous un extresme regret, et niavons moindre icompassionde fanxiete et inquietude de conscience en quoy lest reduict et retrouvé pour cette occasionle dict duc de Bar, ja çoit que nous ayons encores esperance. que Dieu y operera par son Sainct-Esprit, lorsque les moyens humains sembleront deplorez. Toutesfois, sur cette incertitude, mon dict beau- ` frere a vouluencores avoir 'recoursà la grace et bonté de. Sa dicte Saincteté, et par>tant implorer pour le repos de sa dicte conscience le sainct et salutaire remede qui descend dezson auctorité seule., lai I suppliant luy accorder la dispense de son mariageude laquelle il a ` esté esconduit jusques àpresent. Cest pourquoy il renvoie presenteg ment par delàsle s’ de Beauvau, porteur de ceste lettre, par laquelle je -vous prie, tant affectueusement qu’il m’est possible, defavoriser de tout vostre pouvoir sa requeste et poursuicte, comme. _jj’entends que face aussy mon ambassadeur, car c’est chose qui me touche et importe autant que à mon frere, POllI"l’àVOlI`~ marié etavoir desire sa felicité comme la mienne propre. Vous aurës esté adverty de tout ce qui s’est faict en cest affaire, à Rome et ailleurs, depuis qu’il est sur le bureau, ' car vous y avés ja pris beaucoup de peine, etivous ay faictpart de ce ' que nous avons employé pour gaigner le coeur de ma. dicte soeur. - Vous sçavés etîicognoissés aussytres bien quelle est la justice de la demande de mon dict_ frere, qui n’a oncquesesté desniee à ses sem- ` blables ny à gens de, moindre qualité queluy. Vous n’ig1oorés pas =pa- U i reillement les inconveniens qui pourroient advenir de la continuation ` du refus de Sa dicte —Saincteté pour la- concessionde la dicte dis- pense : par. tant je vous prie le remonstrer à Sa Saincteté et partout ou il sera besoing, afîin d’eviter le mal auquel on precipite ce prince, que je lui disois que le pape faisoit`, _ ilme voyer safemme. 'A quoyi je ne voulus rien '-dit par deux ou trois fois, que le pape repliquer ; pour ne luy donner occasion avoit grand tort de tenir celprince et toute de raniller son dire, etldiscimuler de que ~ ceste maison si longuement en suspens ; j'avois descouvert, longtemps il ya, qu’ilS, ct qu’il luy devroit’dQ11ner la dispense, ou . desîroient. » (Lettre du dernier octobre _ bien luy commander de laisser ou ren- 1600.) f ' i . `