sembler pour leur dire en public ma volonté et lobeîssance que j’at-
tends dieux, pareille à celle qui m’a esté rendue par ceulx de Ver—
dun ; et au cas qu’ils n’y obeîssent, vous protesterés de m'advertir du
manquement de leur debvoir et du refus par eux faict., et qu’ils se-
A ront cause du mescontentement que j’en recevray. S’ils ont quelques
remonstrances à me faire., vous m’en donnerés advis, allin que je
vous mande promptement sur icelles ma volonté : et nîfasseurant que
vous suivrés et executerés entierement ce qui est de mon intention pour
ce regard, et que vous et le s' de Vanes, gouverneur de la dicte ville,
tiendrés la main pour ne rien laisser _passer au prejudice de mon auc-
torité et de monservice, je prieray Dieu, Mons' Viart, qu’il vousayt
i .en sa saincte garde. De 'Paris, le XXIXB jour de janvier 1602. " _
_ i J ' HENRY.
` i q i i rormn. L
'lôO2.— 12 FÉVRIER. .
` "Cop. -5 Archives royales de Sardaigne. Envoi de M. Vambassadeur de France à Turin.,
- [ A MONUFBEBE LE DUC DE SAVOYE. .
Mon frere, Je crois qu'aucune des lettres que je vous ay escriptes
sur la detention du receveur Jusseaulme en vos pays `n'est parvenue
` . jusques à vous, parce que le dict Jusseaulme, ny l’huissier, uquel je
vous _avois prie de le remettre et consigner n’ont encores comparu, et
je me persuade que pour la bonne volonté que vous me portés, vous
auriés eu à plaisir de me donner ce contentement ; car il importe
grandement à mon service et au bien de mes aflaires que le dict re-
ceveur soit incontinent amené par decà, d’autant qu'ayant emporte tous
ses papiers et les miens, et ayant esté descouvertes depuis son partement
plusieurs malversations et faulsetez qu’il a commises en sa charge, l'on
ne` peut tirer lumiere de son administration que par sa bouche, et
ce pendant, les deniers de ma recepte generalle de Tours demeurent
de telle sorte esgarez, que je ne m’en puis prevalloir comme je desi— L
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LETTRES MISSIVES